Agence Panafricaine d'information

Interdiction de décollage et d'atterrissage maintenue dans les aéroports du Sud de la Libye

Tripoli, Libye (PANA)- La salle des opérations de l'armée de l'air du Commandement général des forces de l'armée nationale libyenne a réaffirmé, dimanche soir, le maintien de l'interdiction de "l'atterrissage et du décollage dans les aéroports du Sud sauf autorisation de la salle d'opérations de l'armée de l'air", en raison de la poursuite d'une opération militaire dans cette partie du pays.

On rappelle que des avions de chasse de l'armée nationale libyenne ont contraint, samedi, un avion de la Compagnie aérienne, Libyan Airlines, qui a décollé du champ pétrolifère d'al-Fil, sud-ouest de la Libye, à atterrir sur la base aérienne de Temenhent (sud) avant de l'autoriser à regagner sa destination,Tripoli.

"Tout avion dans cette zone sans autorisation sera contraint d'atterrir", a déclaré, sur sa page Facebook, le colonel-major, Ahmed al-Mesmari, porte-parole du commandement général de l'armée nationale, précisant que "s'ils (les avions) ne se conforment pas aux ordres, ils seront traités comme une cible hostile".

La salle des opérations de l'armée de l'air du commandement général a également averti que "tout avion étranger atterrissant sur les pistes constituera une cible légitime pour les avions de chasse de l'armée de l'air arabe libyenne, car la zone est déclarée zone d'opérations de guerre et ce, jusqu'à nouvel ordre".

Les forces du commandement général de l'armée nationale libyenne ont mené, samedi, quatre frappes aériennes d'avertissement près du champ d'al-fil, en tentant d'intercepter un avion de la Compagnie Libyan Airlines, suscitant ainsi une vive condamnation du Conseil présidentiel du gouvernement d'union nationale qui a donné des instructions au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale pour présenter au Conseil de sécurité des Nations unies une plainte contre le bombardement d'un avion civil avec des missiles.

On rappelle que le chef de l'armée nationale libyenne, le maréchal Khalifa Haftar, a lancé, il y a deux semaines, une opération dans le sud de la Libye, destinée à "purger" la région "des groupes terroristes, criminels et autres trafiquants et mercenaires".

Mais cette opération a suscité une montée de tension entre le Conseil présidentiel, reconnu par la Communauté internationale, et le Commandement de l'armée nationale libyenne allié au gouvernement intérimaire basé dans l'Est, débouchant sur des affrontements directs près du champ pétrolifère d'al-Charara (sud-ouest 315.000 b/j) dont le contrôle a été pris par l'armée nationale.
-0-PANA BY/BEH/SOC 11fév2019