Agence Panafricaine d'information

Une députée gambienne appelle à briser les barrières à la représentativité des femmes

Accra, Ghana (PANA)- La députée gambienne Fatoumata K. Jawara a appelé les pays africains à briser toutes les barrières à la représentativité des femmes, à l’ouverture, ce mardi à Accra, de l’atelier sur le Genre et l’information climatique, organisé par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) dans la capitale ghanéenne.

"Pour améliorer la participation des femmes au développement, il faut briser les barrières qui les empêchent de s’exprimer et d’agir", s'est exclamée la députée.

"La vie politique des Gambiennes est toujours difficile, les pesanteurs sociologiques, les abus sexuels et beaucoup d’autres problèmes qui affectent la vie et influence la représentativité des femmes à la vie publique", a-t-elle déploré.

"La faible représentativité des femmes commence dans le domaine de l’éducation et il faut faire comprendre aux dirigeants que l’éducation doit être associée à la représentativité politique", a-t-elle souligné.

Impliquer les femmes à l’utilisation des informations climatiques, c’est permettre à toute la population d’être informée, a expliqué Mme Jawara, indiquant que l’atelier était le bienvenu parce qu’il permettra de faire bouger les choses.

Cet atelier porte sur le renforcement de la participation des hommes et des femmes à l’utilisation des informations et des services climatologiques (CIS).

Il vise à discuter du lien entre Genre et changement climatique et à explorer les moyens de renforcer le rôle des femmes dans la production, l’adoption et l’utilisation de la CIS, aux niveaux des politiques et des pratiques.

Il regroupe des femmes scientifiques, des universitaires, des praticiennes, des chercheurs et des leaders d'opinion de différents pays africains, ainsi que des hommes ayant un engagement fort et une connaissance approfondie des questions de Genre et de changement climatique et permettra d’approfondir la compréhension du lien entre Genre et changement climatique en Afrique.

Les participants auront à identifier les conditions qui empêchent les femmes d’être fortement impliquées dans les questions relatives à la CIS et au changement climatique, les options pour renforcer leur implication et d’explorer les moyens de renforcer l'environnement propice au renforcement de leur rôle dans la CIS.

Ils auront également à cataloguer les meilleures pratiques et les moyens novateurs de renforcer la participation des femmes et discuteront des mécanismes et d'une stratégie pour la création de partenariats avec les femmes dans le secteur du changement climatique, à travers l'Afrique.

L'atelier, qui prend fin mercredi, doit notamment déboucher sur des recommandations pour le renforcement de l’environnement et l’amélioration de la participation des femmes dans la CIS et sur un catalogue des meilleures pratiques et des moyens novateurs d’autonomisation des femmes.
-0- PANA IT/JSG/IBA 11déc2018