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Une « action décisive » est nécessaire pour mettre fin à l'impasse israélo-palestinienne, a déclaré la présidente de l'assemblée générale des Nations-unies

New York, Etats-Unis (PANA) - La présidente de l'Assemblée générale des Nations unies a appelé, mardi, à une action plus forte pour défendre les droits du peuple palestinien et une solution à deux Etats avec Israël.

 

Annalena Baerbock s'exprimait lors d'une séance plénière de l'Assemblée au cours de laquelle les pays ont débattu d'une résolution affirmant la responsabilité de l'ONU dans la question palestinienne, selon UN News.

 

« Depuis 78 ans, le peuple palestinien est privé de ses droits inaliénables, en particulier son droit à l'autodétermination », a-t-elle déclaré.

 

« Il est grand temps que nous prenions des mesures décisives pour mettre fin à cette impasse qui dure depuis des décennies».

 

Mme Baerbock a déclaré que les atrocités commises par le Hamas le 7 octobre 2023 « ont ouvert l'un des chapitres les plus sombres de ce conflit ».

 

Elle a décrit les immenses ravages et souffrances causés à Gaza après deux ans de guerre, avec des milliers de morts, d'innombrables blessés, des communautés affamées, des infrastructures civiles détruites et la quasi-totalité de la population déplacée.

 

Des otages ont été libérés et ont retrouvé leurs proches, tandis que d'autres familles pleurent les corps qui leur ont été rendus.

 

Bien que les horreurs de Gaza aient dominé l'actualité, elle a averti que l'expansion des colonies, les démolitions et la violence croissante des colons en Cisjordanie continuent de compromettre les perspectives d'un Etat palestinien souverain, indépendant, contigu et viable.

 

« Tout ce qui s'est passé au cours des deux dernières années a souligné ce que nous savons depuis des décennies. Le conflit israélo-palestinien ne peut être résolu par l'occupation illégale, l'annexion de jure ou de facto, les déplacements forcés, la terreur récurrente ou la guerre permanente », a-t-elle déclaré.

 

« Les Israéliens et les Palestiniens ne vivront dans une paix, une sécurité et une dignité durables que lorsqu'ils vivront côte à côte dans deux Etats souverains et indépendants, avec des frontières mutuellement reconnues et une intégration régionale complète».

 

C'est ce qui est énoncé dans la Déclaration de New York, approuvée par de nombreux Etats membres, et dans la résolution 2803 (2025) du Conseil de sécurité des Nations unies, qui a approuvé le « Plan global pour mettre fin au conflit à Gaza » présenté par les Etats-Unis.

 

« Malheureusement, nous constatons chaque jour que ce ne sont que des mots sur le papier si nous ne les mettons pas en pratique », a-t-elle déclaré.

 

« Nous devons veiller à ce que le cessez-le-feu soit consolidé et mette définitivement fin aux hostilités », a-t-elle ajouté, soulignant qu'au moins 67 enfants ont été tués depuis le début de cette trêve fragile.

 

Mme Baerbock a également insisté sur la nécessité de garantir que l'aide soit acheminée dans toute la bande de Gaza en toute sécurité et sans entrave, dans le plein respect du droit international humanitaire et des principes humanitaires.

 

Cela inclut la distribution par l'intermédiaire de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA).

 

Elle a noté que « comme l'indique l'avis consultatif de la Cour internationale de justice sur les obligations d'Israël... permettre à l'UNRWA de remplir son mandat et de poursuivre ses opérations dans la région n'est pas seulement un geste de bonne volonté, c'est une obligation légale ».

 

Mme Baerbock a déclaré que « la quête de paix, de stabilité et de justice au Moyen-Orient a besoin de nos Nations Unies » et que l'Assemblée générale joue un rôle significatif.

 

« Cela exige que chaque Etat membre joigne le geste à la parole : s'engager dans ce processus, respecter la Charte des Nations Unies, adhérer au droit international et à la promesse faite par cette institution à tous les peuples du monde il y a 80 ans », a-t-elle poursuivi.

 

« Rappelons-nous une fois de plus que l'autodétermination et le droit de vivre dans son propre Etat en paix, en sécurité et dans la dignité, à l'abri de la guerre, de l'occupation et de la violence, ne sont pas un privilège à mériter, mais un droit à défendre».

-0- PANA MA/BAI/IS 03dec2025