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Un séminaire international sur les initiatives de gestion de la crise dans le Sahel à Bamako

Bamako, Mali (PANA) - Un séminaire international de haut niveau sur les initiatives de gestion de la crise dans le Sahel initié par l’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye et financé par le Japon, s’est ouvert mercredi à Bamako, sous la présidence  du Premier ministre malien, Moctar Ouane, a appris la PANA de source officielle.

Selon les organisateurs, cette rencontre vise à contribuer à orienter l’action des Etats de la région sahélienne et des acteurs clés de la communauté internationale vers un renforcement et une meilleure mise en cohérence des initiatives régionales de sécurisation, de stabilisation régionale et de développement au Sahel.

Les participants doivent articuler les défis et/ou besoins dans des domaines identifiés dans chaque Etat concerné, et les mettre en perspective avec les dynamiques régionales en cours ou à venir.

A l'issue des travaux, un rapport de synthèse comprenant les recommandations du séminaire sera préparé par l’Observatoire sahélo-saharien de géopolitique et soumis, ultérieurement, à la gestion des conflits et crises dans le Sahel.

La cérémonie d’ouverture de la réunion a réuni plusieurs personnalités, outre le Premier ministre malien, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies au Mali et chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif, le Représentant du Secrétaire exécutif du G5 Sahel, Mahamadou Samaké, l’ambassadeur du Japon au Mali, Daisuke Kuroki.

Dans son intervention à l'ouverture de la réunion qui s'étalera sur trois jours, le Premier ministre malien a relevé que "de nouvelles initiatives telles que le G5 Sahel et l’Alliance Sahel ont permis de faire évoluer les dispositifs de lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme vers une approche plus globale et inclusive".

Il a estimé que les opérations militaires et sécuritaires, particulièrement celles contre les groupes armés radicaux et criminels, sont indispensables pour réduire les capacités de nuisance de ceux-ci et de protéger les populations civiles.

Néanmoins, a-t-il ajouté, "si l’action militaire et sécuritaire est nécessaire, elle ne saurait à elle seule suffire".

Selon lui, les actions militaires, politiques et celles de développement ont besoin d’être recentrées pour l’atteinte des objectifs de paix dans ce vaste territoire quasiment désertique.

"C’est pourquoi, le gouvernement malien s’est engagé, non seulement à recentrer l’agenda sécuritaire autour de la protection des civils, mais aussi à procéder à un meilleur équilibrage des différents piliers portant sur la gouvernance, la sécurité et le développement", a-t-il indiqué.

-0- PANA GT/JSG/SOC 25fév2021