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Togo : La majorité présidentielle rafle 895 sièges sur 1.527 en jeu aux élections locales

Lomé,Togo (PANA) - L’Union pour la République (UNIR), majorité présidentielle au pouvoir, a raflé 895 sièges des 1.527 postes de conseillers municipaux en jeu lors des élections locales du 30 juin dernier, en attendant les résultats définitifs de la Chambre administrative de la Cour suprême d’ici la semaine prochaine, a appris la PANA de sources officielles, ce lundi à Lomé.

 

Les résultats publiés le week-end dernier par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), attribuent un total de 895 sièges au parti de Faure Gnassingbé, soit 60% des sièges de conseillers municipaux appelés à gérer les communes, précise-t-on.

 

L’Alliance nationale pour le changement (ANC), principal parti politique de l’opposition dirigé par Jean-Pierre Fabre, obtient, quant à lui, 134  sièges de conseillers municipaux et la coalition des 14C14, un regroupement de quelques autres partis de l’opposition), arrive en 3e position avec 131 élus.

 

L’Union des forces de changement(UFC), de Gilchrist Olympio, en pleine déchéance auprès des Togolais, s’en sort avec 44 élus, le NET, 33 et le MPDD, 25.

 

Le reste est obtenu par d’autres petits partis et des « indépendants », a-t-on noté.

 

L’opposition dénonce des anomalies, des fraudes et rejette les résultats du scrutin, annonçant des recours, a affirmé Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, coordinatrice de la C14.

 

Le vote, souligne la CENI, n’a pas pu se dérouler dans une circonscription électorale dans l’Avé (Sud-ouest) et dans le Bassar (Nord-ouest) pour des « raisons techniques » et également dans l’Oti-sud (Nord-est) où, le 28 juin dernier, deux jours avant le vote, des affrontements meurtriers pour cause de litige foncier entre deux communautés ont fait quatre morts, une vingtaine de blessés, plus de 2000 personnes déplacées, une cinquantaine de maisons détruites et un chef de village porté disparu.

 

Pour ces élections locales, le scrutin est organisé sur la base de listes bloquées à la proportionnelle.

 

Le Togo, rappelle-t-on, a organisé ces élections locales après celles de 1987.

-0- PANA FAA/IS/SOC 08juil2019