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Terrorisme : le président tchadien partage l’expérience de son pays avec le Burkina Faso

Ouagadougou, Burkina Faso (PANA)- Le président tchadien, Idriss Déby, en visite jeudi à Ouagadougou, cible d’une attaque terroriste vendredi qui a fait une trentaine de morts, a appelé les populations à la collaboration pour lutter contre ce fléau qu’il a qualifié de «pire que l’épidémie d'Ebola».

« L’expérience du Tchad peut servir aussi. Toute la population doit refuser la violence et aider les forces de défense. Elle doit dénoncer ces nébuleuses, ces voyous qui essaiment dans la sous-région. L’apport des populations dans ce genre de situation est fondamental », a expliqué Idriss Déby, après avoir visité le site de l’attaque, à savoir le Splendid hôtel et le restaurant « Cappucino ».

Vendredi, aux environs de 19h locales et Gmt, des assaillants lourdement armés ont ouvert le feu dans un restaurant - Le Capuccino -, situé en plein cœur de la capitale burkinabè, sur les clients, avant de se réfugier au Splendid hôtel, où ils ont également tué et pris des otages.

Après plus de 13 heures d’intenses combats engagés par les forces de défense et de sécurité burkinabè appuyées par des forces françaises et américaines, trois assaillants ont été tués et quatre éléments des forces de sécurité blessés.

« Des (personnes) innocentes ont été abattues par des illuminés, ce qui est inacceptable », a soupiré le président tchadien dont l’armée est en première ligne dans la lutte contre le terrorisme en Afrique, notamment au Mali.

M. Déby a soutenu que le terrorisme est une « épidémie pire que l'Ebola ou n’importe quelle autre maladie », d’où la nécessité d’une action coordonnée.

« Nous ne pouvons pas, avec les maigres moyens dont nous disposons dans la sous-région, combattre le terrorisme. (…) Il faut que nous mettions en place une stratégie commune de lutte », a-t-il indiqué.

Pour faire face à la situation, un certain nombre de mesures sécuritaires ont été prises par les nouvelles autorités du Burkina Faso. Il s’agit, entre autres, du renforcement des contrôles aux entrées et sorties des villes et la dynamisation de l’Observatoire national des faits religieux.

Une journée d’hommages aux 30 personnes tuées dans les attaques terroristes du 15 janvier au Burkina Faso sera organisée lundi 25 janvier à Ouagadougou, rappelle-t-on.
-0-PANA NDT/BEH/SOC 21jan2016