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Tanzanie : Le nouveau système de vote et les découvertes de gaz naturel font la Une des journaux

Dar es Salaam, Tanzanie (PANA) – L'introduction d'un nouveau système de vote et l'inscription sur le plan national de tous les électeurs éligibles, à la veille des élections générales de 2015, ont fait la Une des quotidiens tanzaniens de cette semaine, mettant en garde que le système pourrait échouer comme cela a été le cas dans certains pays africains.

L'inscription sur les listes électorales concernera chaque citoyen âgé de 18 ans au moment des prochaines joutes électorales en octobre 2015, a annoncé le président de la commission nationale électorale, le juge à la retraite, Damian Lubuya, déclarant que chaque électeur sera doté d'une nouvelle carte d'électeur pour remplacer celle déjà utilisée au cours des élections précédentes.

Selon le journal pro-gouvernemental, "Daily News", la technologie de l'inscription électorale biométrique (BRV) sera opérationnelle après une série de défis rencontrés dans le vieux système des inscriptions de marques optiques (OMR), qui incluait des inscriptions doubles, des apparitions de noms de personnes décédées sur la liste des électeurs et des omissions de noms d'électeurs potentiels.

Le journal "Citizen" a, par contre, rapporté que les principaux partis d'opposition ont rejeté le plan du NEC qui vise à introduire l'inscription électorale électronique sans, au préalable, initier des consultations avec les parties prenantes.

Citant le secrétaire général du parti Chedema, Wilbrod Slaa, le journal a rapporté que les systèmes biométriques qui ont été expérimentés dans les élections générales au Ghana et au Kenya ont connu des échecs. «Je ne veux pas donner notre position finale, de peur de susciter une panique inutile au sein de l'opinion», a-t-il déclaré.

Outre le nouveau système biométrique proposé, des quotidiens ont aussi rapporté la récente découverte cette semaine, de trois mille milliards de mètres cubes de dépôts de gaz naturel au large des côtes du pays par la compagnie Statoil and ExxonMobil.

Selon le journal "Citizen", les dépôts de gaz naturel tanzanien sont maintenant estimés à 50,5 mille milliards de mètres cubes et un total de 17 compagnies de prospection se servent de 25 licences au nom du Tanzania Petrolum development corporation à travers des accords de partage de production.

«Au milieu de ces développements, le gouvernement prépare des règles pour valider la politique du gaz approuvée par le cabinet, l'année dernière», a indiqué "The Daily", ajoutant que les parties prenantes veulent que le gouvernement accélère les processus de légalisation pour les développements de contenus locaux, ainsi que la protection des investisseurs.

Le journal "Daily News" a rapporté, pour sa part, que les parties prenantes ont exhorté le gouvernement à mettre en place des standards dans l'industrie du gaz et du pétrole qui aideront les entreprises locales de réussir leur crédibilité internationale aux yeux des investisseurs.

«C'est à travers des contenus et législations locaux que les gouvernements hôtes élaborent des politiques qui requièrent des compagnies internationales de pétrole de maximiser les parts des participations locales dans les propriétés et dans l'offre de marchandises et de services à travers la chaîne entière des pétroles et gaz», a écrit le journal.

Dans un autre chapitre, "The Citizen" a commenté la journée de l'enfant africain, célébrée lundi sous le thème : "Une éducation adaptée aux enfants, de qualité, libre et obligatoire pour tous les enfants en Afrique».

Sous le titre «Ironiquement pour les enfants tanzaniens», le journal a indiqué que «lundi marque également le commencement d'un débat qui a duré une semaine sur le budget du gouvernement présenté au parlement par le ministre des Finances, Saada Mkuya, la semaine précédente».

Comme le souligne le quotidien, la proposition de budget n'a rien à offrir aux enfants tanzaniens en termes de mettre à disposition des ressources financières adéquates pour faciliter les promesses du gouvernement d'une éducation adaptée aux enfants, de qualité, libre et universelle.

Le journal continue : «Les esprits critiques regrettent que plus de 50 années après les indépendances politiques, la majorité des enfants tanzaniens reçoivent encore une éducation de qualité médiocre et non adaptée comme celle que les Sud africains sous l'apartheid combattaient, il y a 38 années".

«Il est triste qu'en célébrant la journée de l'enfant africain, le gouvernement tanzanien ne semble avoir aucune inquiétude morale à l'idée de consacrer une grande partie de son budget à travers une ahurissante augmentation de sa dette nationale".

«Encore que, la plus grosse part du budget couvre principalement des styles de vie luxueuse des hauts bureaucrates du gouvernement qui utilisent des voitures personnelles luxueuses payées par les caisses publiques".

«Le budget met de côté très peu de moyens pour couvrir le prix et fournir à tous les enfants tanzaniens et à leurs parents un semblant même de soins de santé de base libres et adaptés aux malades.

«Le futur de l'enfant africain en Tanzanie est sombre du fait que le budget du gouvernement n'a pas assez à offrir quand il s'agit de faciliter des investissements adéquats dans l'amélioration de la productivité du secteur agricole, qui emploie près de 80% de la population active".
-0- PANA AR/VAO/MTA/IS/SOC 21juin2014