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Seulement 46,4% d’enfants de six ans accèdent à l'enseignement fondamental au Burundi

Bujumbura, Burundi (PANA) - Actuellement, seulement 46,4% d'enfants de six ans accèdent à l'enseignement fondamental et la moitié d'entre eux terminent les trois premiers cycles, relève un communiqué conjoint du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) publié, ce mercredi, à l’occasion de la sixième édition de la Journée internationale de l’éducation sous le thème global : «Apprendre pour une paix durable» dans le monde.

Au niveau du quatrième cycle, « le taux de réussite chute encore plus bas, avec seulement deux adolescents sur dix qui le complètent », souligne le communiqué.

Par ailleurs, « un nombre préoccupant d'enfants, en particulier ceux en âge préscolaire et issus de groupes vulnérables, reste en marge du système éducatif ».

Or, « l’éducation de tout enfant doit être une priorité budgétaire et la contraction des investissements dans le secteur constitue une contrainte majeure à la pleine participation de générations d’enfants, particulièrement ceux issus de milieux défavorisés à l’éducation, avec un impact certain sur le développement économique et la stabilité future des pays ».

Convaincues qu’« un enfant éduqué est un pas vers une nation paisible et prospère », les deux organisations onusiennes réitèrent leur engagement « à travailler main dans la main avec le gouvernement burundais et ses autres partenaires pour garantir que chaque enfant, quelles que soient ses circonstances, ait accès à une éducation de qualité ».

L’UNICEF et l’UNESCO notent déjà avec satisfaction que le Burundi, « profondément engagé dans la promotion de l'éducation, s'efforce de mettre en place un système éducatif qui soit non seulement performant mais aussi inclusif, aligné sur les standards internationaux ».

Pour aller de l’avant, « il est impératif de se concentrer sur l'amélioration de la qualité de l'éducation dispensée dans le pays», recommande, entre autres, le communiqué

De même, « la qualification des enseignants demeure un défi pour l’amélioration des apprentissages ».

A cet effet, le Burundi, « qui a déjà fait un grand pas dans l’informatisation des ressources humaines, devrait poursuivre avec en amont, l’élaboration de plans clairs pour financer le recrutement et veiller à la motivation de tout le corps enseignant afin d’assurer la continuité d’un enseignement/apprentissage de qualité ».

En outre, « la protection des enfants contre toute forme d’abus et de violence reste un leitmotiv pour le Burundi qui s’est doté d’un code de bonne conduite pour les enseignants ».

En somme, «l’apprentissage de base est le fondement pour tous les autres apprentissages et investir dans l’éducation de la petite enfance et l’apprentissage fondamental pour chaque enfant profitera au Burundi à long terme ».

De même, « la qualification des enseignants demeure un défi pour l’amélioration des apprentissages ».

Le Burundi, « engagé dans l'innovation, doit également intégrer les compétences numériques et climatiques dans son programme éducatif pour préparer les jeunes au monde de demain ».

Quant à l’objectif des partenaires du Burundi en matière d’éducation, il s’agit «de construire des sociétés résilientes où chaque jeune a la possibilité d'apprendre, de grandir et de contribuer positivement à sa communauté », poursuit le communiqué.

Le Burundi, de son côté, « s’est engagé résolument dans la construction d'un système éducatif robuste et adaptatif, visant à offrir une éducation inclusive et continue », note le communiqué avec satisfaction. 

Néanmoins, « cette ambition nécessite un engagement financier accru en faveur de l'éducation, une gestion des ressources éducative transparente et responsable ainsi qu'une collaboration étroite avec les communautés locales pour assurer une éducation adaptée et efficace ».

A l’échelle régionale, l’UNICEF et l’UNESCO profite de la Journée internationale de l’éducation 2024 pour lancer un appel aux gouvernements africains « à redoubler d'efforts afin de garantir un accès universel à l'éducation pour chaque apprenant ».

Soulignant « le caractère essentiel de l'éducation comme un droit fondamental et un pilier majeur des sociétés harmonieuses et pacifiques », cet appel insiste particulièrement sur l'importance de l'éducation « pour favoriser une gouvernance qui soit à la fois inclusive, démocratique et participative ».

Aussi, « l'éducation, pilier de la paix et de la stabilité future, doit être accessible à tous, en particulier aux enfants marginalisés ».

D’un autre côté, « apprendre pour la paix doit permettre un changement en profondeur et doter les apprenants des connaissances, valeurs, attitudes et comportements nécessaires pour devenir des agents du changement dans leurs communautés ».

Le fait est que « les fondements des sociétés plus pacifiques, plus justes et plus durables sont assurés par l'éducation, une force qui imprègne toutes les facettes de notre vie quotidienne et de nos perspectives d'avenir ».

En outre, « face à une intensification des changements climatiques, de l'érosion démocratique, des inégalités persistantes, de la discrimination croissante, des discours de haine, de la violence et des conflits à l'échelle mondiale, l'éducation apparaît comme un outil puissant pour relever et prévenir ces défis à l'avenir ».

Sur le plan économique, « lorsqu'elle est conçue et mise en œuvre de manière efficace, l'éducation devient un investissement à long terme dont le rendement augmente », conclut le communiqué.

-0- PANA FB/IS/SOC 24janv2024