Agence Panafricaine d'information

Réunion par vidéoconférence du Conseil de sécurité de l'ONU : le ministre malien en charge des Affaires étrangères sollicite une prorogation du mandat de la MINUSMA

 Bamako, Mali (PANA) - Le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tiébilé Dramé, a réitéré la volonté de son pays à proroger le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA) jeudi, au cours d'une réunion par vidéoconférence du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation sécuritaire au Mali, a appris la PANA auprès du ministère malien en charge des Affaires étrangères.

Cette réunion mensuelle qui coïncide avec la fin du mandat de la MINUSMA, a été une occasion particulière d'analyser le dernier rapport du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation sécuritaire au Mali. 

Compte tenu de la persistance de l’insécurité au Mali, et malgré des avancées notoires dans la mise en œuvre de l’accord d’Alger dont le but est de parvenir à une paix définitive dans ce pays, Tiébilé Dramé a sollicité un nouveau mandat avec l'effectif actuel où plus.

La MINUSMA compte aujourd'hui plus de 14 mille hommes déployés dans le Nord et au Centre du Mali.

Le ministre malien des Affaires étrangères a montré sa préoccupation face à la recrudescence de la violence et de la situation sécuritaire au Centre du Mali, soutenue par certains représentants de pays membres du Conseil de sécurité, ainsi que des ministres des Affaires étrangères présents.

Pour lui,  "La prorogation du mandat de la MINUSMA est un message positif que le Conseil de sécurité enverra au peuple malien " et d’ajouter que c’est "également un signal fort envoyé aux fauteurs de troubles, au processus de paix dans le Nord du Mali et aux groupes terroristes opérant dans le Centre du Mali", indiquant que "la communauté internationale défend ses valeurs fondamentales, la paix et la sécurité pour tous ".

Concernant la situation des droits de l’homme, Tiéblé Dramé a rassuré que le gouvernement malien reste pleinement attaché à sa politique de tolérance zéro et à la lutte contre l’impunité.

Ces derniers jours, des associations, les organisations de défense des droits de l'homme et des ONGs ont accusé les Forces armées maliennes d'avoir tué une quarantaine de civils dans des villages de la région de Mopti, au Centre du Mali. Une mission de l'inspection générale de l'armée malienne a été dépêchée sur le terrain pour des enquêtes.

La réunion était présidée par la France et rassemblait dix ministres des Affaires étrangères, selon la même source.

-0- PANA GT/IS/SOC 12juin2020