Agence Panafricaine d'information

Réunion des ministres de l'Eau de l'Ethiopie, du Soudan et de l'Egypte sur le Grand Barrage de la Renaissance

Addis-Abeba, Ethiopie (PANA) - Les ministres de l'Eau de l'Ethiopie, du Soudan et de l'Egypte ont tenu une réunion par  visioconférence sur le Grand Barrage de la Renaissance (GERD), un projet controversé initié par l'Ethiopie. 

Selon le ministère éthiopien de l'Eau, de l'irrigation et de l'énergie, les observateurs et les experts assignés par le Bureau de l'Assemblée de l'Union africaine (UA) ont pris part à cette réunion organisée mercredi. 

D'après l'Agence éthiopienne de presse (ENA), les ministres ont présenté le rapport des experts de leurs pays respectifs sur les modalités de poursuite des prochaines négociations.

Les ministres ont également échangé leurs points de vue sur le renforcement du rôle des experts de l'UA et leurs Termes de référence, la base et la durée des prochaines négociations.  

L'Ethiopie a fait des propositions pour rallier les positions des trois pays. 

Selon l'Agence éthiopienne de presse, alors que les trois pays ont échoué à parvenir à un accord complet sur les points à l'ordre du jour, ils sont tombés d'accord pour faire appel au président du Conseil exécutif de l'UA et au ministre de la Coopération et des Relations internationales d'Afrique du Sud pour discuter des prochaines étapes des négociations et faire leurs rapports respectifs.

Le mois dernier, l'Union européenne et les Etats-Unis avaient demandé à l'Egypte, à l'Ethiopie et au Soudan de reprendre les négociations sur le GERD, alors que l'Ethiopie a commencé le remplissage du barrage.  

Le président américain, Donald Trump, a accusé l'Ethiopie de s'être retirée d'un accord qu'il avait négocié à la Maison Blanche entre les trois pays sur le GERD.

Il avait menacé de geler son aide à l'Ethiopie si Addis-Abeba ne retournait pas à la table des négociations en toute bonne foi.

L'administration du Président Trump a stoppé son aide à l'Ethiopie après que cette dernière a refusé de faire des concessions pour parvenir à un accord avec l'Egypte et le Soudan.

Le Président Trump avait même déclaré que l'Egypte pourrait "détruire" le barrage.

L'UE avait souligné que plus de 250 millions d'habitants du Bassin du Nil profiteront d'un éventuel accord basé sur un arrangement négocié pour le remplissage du barrage.

Ces populations s'attendent à des investissements dans le secteur des ressources hydrauliques, l'irrigation, la production agricole et d'électricité.  

Selon l'Ethiopie, ce projet, d'un coût de 4 milliards de dollars, est indispensable pour son électrification et ses besoins en matière de développement et a exprimé l'espoir de démarrer son exploitation en début 2021. 

L'Egypte dépend du Nil à 97 pc pour ses eaux d'irrigation et son eau potable.  

-0- PANA MA/NFB/JSG/SOC 05nov2020