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Réunion ce samedi à Tunis du Quartet sur la Libye en présence d'Antonio Guterres

Tripoli, Libye (PANA) - Le Quartet qui regroupe les Nations unies, la Ligue des Etats arabes, l'Union africaine et l'Union européenne, se réunit ce samedi à Tunis, la capitale tunisienne, sur le dossier Libyen, en présence du Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, pour renouveler le soutien au Plan d'action du chef de la Mission d'appui des Nations unies en Libye (MANUL) , Ghassan Salamé, visant à trouver une solution politique en Libye.

Mécanisme de consultation sur la Libye, la rencontre du Quartet se tient en marge des travaux du 31ème Sommet des Etats membres de la Ligue arabe, dominé par la question libyenne.

Outre, le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, et le Secrétaire général de la Ligue des Etats arabes, Ahmed Aboul Gheit, la Haute Représentante à la sécurité et la politique étrangère de l'Union européenne, Federica Mogherini, le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki, et l'Envoyé des Nations unies en Libye, Ghassan Salamé, prendront part à cette réunion.

Vendredi, les ministres des Affaires étrangères égyptien, Sameh Chokry, algérien, Ramtane Lamamra, tunisien, Khemaies Jhinaoui et libyen, Mohamed Siala, ont tenu une réunion à Tunis, en présence de l'Envoyé spécial des Nations Unies en Libye, Ghassan Salamé, consacrée aux moyens de trouver une solution à la crise libyenne. 

Le processus politique en Libye a connu dernièrement une nette évolution vers le dégel, après l'annonce par M. Salamé de la tenue de la Conférence nationale inclusive prévue du 14 au 16 avril prochains dans la ville de Ghadamès, une Oasis libyenne, située au sud-est du pays.

Pierre angulaire du Plan d'action,  cette conférence, à laquelle prendront part entre 120 et 150 personnalités libyennes représentant les différents spectres et composantes de la société libyenne, doit susciter le consensus entre les Libyens sur un calendrier pour les élections générales et adopter des dispositions et mécanismes sur les questions en suspens pour surmonter les obstacles et autres vides juridiques.

La sortie de l'impasse du processus politique est intervenue le 27 février dernier après la réunion qui a regroupé le président du Conseil présidentiel, Fayez al-Sarraj, et le chef de l'Armée nationale libyenne, le maréchal Khalifa Haftar à Dubaï, aux Emirats arabes unis, sous l'égide de l'Envoyé de l'ONU en Libye, Ghassan Salamé.

Ces deux principaux protagonistes ont convenu de mettre fin à la période de transition qui a assez duré, d'organiser des élections générales avant la fin de l'année 2019 et d'unifier les institutions de l'Etat libyen, en mettant l'accent sur le caractère civil de l'Etat et l'alternance pacifique au pouvoir.

Véritable déclic, cette rencontre de Dubaï a entraîné une dynamique dans le processus politique en Libye, suscitant un élan d'espoir, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur, de sortir le pays du cercle de la violence, à travers un règlement politique à la crise.

Ainsi, le Conseil de sécurité des Nations unies a exprimé son soutien total au Plan d'action de Ghassan Salamé et aux efforts de la MANUL dans la recherche d'une solution en Libye, exhortant les Libyens à saisir l'opportunité pour ramener la paix et la stabilité dans leur pays.

L'Union africaine a, depuis son 32ème Sommet ordinaire, en février, à Addis-Abeba, en Ethiopie, décidé de s'impliquer davantage dans la recherche d'une solution en Libye en étant associé aux efforts des Nations unies.

Une coordination étroite a été établie entre l'UA et les Nations unies ayant débouché sur une feuille de route commune.

Ainsi, la visite dune délégation commune en mars courant en Libye a incarné cette volonté de l'organisation continentale de pousser vers un règlement de la crise en Libye.

L'Union européenne a également fait part de son appui à M. Salamé, invitant les protagonistes libyens à s'inscrire dans la dynamique d'une solution négociée aboutissant à un règlement durable dans le pays.

Quant à la Ligue arabe, une requête a été formulée par l'Envoyé de l'ONU en Libye, qui a affirmé, lors de son intervention, vendredi à la réunion des ministres des Affaires étrangères arabes, être venu chercher une position commune et unifiée des pays arabes sur un soutien indéfectible à son Plan d'action.

Il a souligné la nécessité que les pays arabes prennent ensemble une position commune et unifiée de soutenir le processus politique en Libye, afin de ne pas laisser l'opportunité à une quelconque partie libyenne la latitude de se soustraire de la participation à la Conférence nationale inclusive.

Les dirigeants arabes, dont le sommet débute dimanche à Tunis, devront confirmer cette tendance en apportant un soutien sans faille aux efforts des Nations unies en Libye pour un règlement politique de la crise.
-0- PANA BY/JSG/SOC 30mars2019