Mauritanie : Le blocage du passage frontalier avec le Maroc à la Une des journaux
Nouakchott, Mauritanie (PANA) - La presse parue en Mauritanie cette semaine a abordé divers sujets, parmi lesquels le blocage du passage frontalier de Guergarate (55 kilomètres au nord de Nouadhibou et à 500 km de Nouakchott) qui sépare la Mauritanie du Maroc.
Cette zone tampon est sous le contrôle de la mission de l’ONU au Sahara, territoire sur lequel le Polisario, soutenu par l’Algérie, conteste la souveraineté du Maroc depuis 1975; elle permet l’approvisionnement du marché mauritanien et en partie, de la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en fruits et légumes en provenance du royaume.
«Al Akhbar» publie un entretien avec Lemrabott ould Mohamed Mahmoud, un opérateur de la ville de Nouadhibou, grande métropole du Nord, à travers lequel celui-ci parle «des répercussions de la fermeture du passage de Guergarate sur le secteur de la pêche, des effets multidimensionnels-impacts économiques et sociaux, le blocage des exportations de poissons à destination de l’Europe, la crise des importations de boites de plastique, de gaz réfrigérant et de cartons à destination de Nouadhibou».
Dans le même ordre d'idées, «MOURASSIL» publie, pour sa part, une déclaration d’un collectif de 200 camionneurs marocains à travers laquelle ces derniers exposent leur détresse : « nous vivons dans de très mauvaises conditions, sous un soleil de plomb, dans un désert aride, sans marché, sans magasins, ni même de l’eau potable. Nous souffrons de maladies chroniques, sans médicaments».
Face à cette situation, ils invitent les gouvernements mauritanien et marocain « à intervenir de toute urgence, pour la réouverture du passage » et la reprise du trafic de libre circulation des personnes et des biens, car « le blocage impacte les consommateurs de plusieurs pays : Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Niger ».
Quant à «TAWARY», il parle «de la cherté des prix des fruits et légumes, qui met à rude épreuve les activités des détaillants dont la situation se répercute sur les consommateurs.
«Adrar-Info» annonce l’arrivée prochaine «de cargaisons de fruits et légumes grâce à un pont aérien».
-0- PANA SAS/IS/SOC 07nov2020
