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Malgré l'accord de paix, la violence règne au Soudan du Sud (CICR)

Nairobi, Kenya (PANA) - Un an après la signature de l'accord de paix, la violence est toujours omniprésente au Soudan du Sud, a déclaré mercredi une organisation humanitaire mondiale.

Les affrontements entre communautés menacent des vies humaines et la fragile stabilité, a déclaré James Reynolds, chef de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) au Soudan du Sud, dans un communiqué de presse.

Le tribut que des décennies de guerre, de violence et d'incertitude ont fait subir aux collectivités est époustouflant.

Le CICR espère que l'accord de paix se maintiendra, a déclaré M. Reynolds.

Il faut redoubler d'efforts pour instaurer une paix durable.

Les équipes chirurgicales du CICR continuent de traiter un grand nombre de patients blessés par balle.

Les besoins des communautés les plus touchées restent élevés.

"Il faut redoubler d'efforts pour instaurer une paix durable ", a déclaré M. Reynolds.

L'Accord revitalisé sur le règlement des conflits au Soudan du Sud a été signé il y a un an.

Depuis la signature de l'accord de paix, le nombre de patients victimes de violence admis dans nos unités chirurgicales a augmenté.

D'octobre 2017 à juin 2018, 526 patients ont été admis, la plupart avec des blessures par balle.

La même période un an plus tard (octobre 2018 à juin 2019), le comité en comptait 688, soit une augmentation de près de 25 %.

La violence a également des répercussions sur les centres de santé.

Les équipes du CICR ont recueilli des informations sur 24 incidents au cours desquels des installations ont été pillées ou du personnel menacé depuis la signature de l'accord de paix.

 Les incidents affectant les structures et le personnel de santé ont un effet négatif important sur un pays qui compte peu d'établissements de soins de santé en état de fonctionnement, a déclaré le comité.

La violence contribue au sous-développement et la fermeture d'un seul établissement de santé signifie que les communautés sont privées de soins.

Au Soudan du Sud depuis 2011, le CICR a déclaré que la fermeture d'établissements de soins de santé rend les maladies évitables et traitables, mortelles.

Se fondant sur son expérience directe de la situation au Soudan du Sud, le CICR affirme que l'insécurité alimentaire a atteint des sommets.

Les conflits armés dressent l'opposition contre les forces gouvernementales.

Des milliers de personnes déplacées dans des régions telles que l'Equatoria, ne peuvent pas récolter leurs champs, elles dépendent de l'aide humanitaire.

Mercredi 11 septembre, M. Reynolds a déclaré que le comité était à la recherche de plus de 4 200 personnes dont les proches ne savent pas où elles se trouvent.

Il y a 4 millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays et au-delà de ses frontières.

Les populations ont facilement accès aux armes à feu, ce qui menace encore davantage la sécurité du pays.


-0- PANA DJ/VAO/MTA/TBM/SOC 11sept2019