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Mactar Seck de la CEA invite l'Afrique à adopter les technologies pour contrer les effets néfastes des changements climatiques

Santa Maria, Cap Vert (PANA) - Les technologies de l’information et de la communication pourraient aider l’Afrique à lutter contre les effets néfastes des changements climatiques, selon Mactar Seck du Programme des technologies numériques de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).

  

« …. les technologies font à la fois partie des problèmes et aussi de la solution. Mais, il faudra regarder, surtout du côté de la solution, parce que les technologies contribuent pour 2% aux émissions de gaz à effet de serre, mais contribueront à les réduire de 15% aux environs de 2030.

 

C'est la raison pour laquelle nous nous focalisons sur l'usage des technologies, de l'information, de la communication et de l'innovation pour influer sur les impacts négatifs du changement climatique», a déclaré M. Seck dans une interview avec la PANA à l’occasion de la neuvième Conférence sur les changements climatiques et le développement de l’Afrique tenue récemment à Santa Maria, au Cap Vert.

 

L’expert poursuit qu’il y a aussi « des technologies émergentes comme l'intelligence artificielle, l'internet des objets qui permettent de réduire drastiquement l'impact négatif des changements climatiques (....).

 

L'intelligence artificielle pour réduire jusqu'à 4% les effets d'émission des gaz à effet de serre ».

 

Ces technologies sont très profitables pour l’Afrique soutient M. Seck qui invite à faire la comparaison entre les 2% qu'elles contribuent à augmenter les émissions CO2 et les 15% qu'elles contribuent à les réduire.

 

«Même le taux de 2% est relatif parce qu’il y a également la «green technologie’’ (‘technologies verte’’), les technologies nouvelles et des technologies fertiles qui sont en cours de développement et qu'on est en train d'utiliser un peu dans certains pays développés pour réduire sensiblement leur contribution aux gaz à effet de serre », indique l’expert , soulignant que « les technologies sont vraiment un outil fondamental pour aider en particulier les pays africains à contrer les impacts négatifs des changements climatiques ».

 

M. Seck donne l’exemple des visioconférences par lesquelles des rencontres se tiennent virtuellement sans que les participants n’aient à se déplacer.

 

Ces visioconférences permettent d'économiser beaucoup et surtout de réduire les déplacements et du coup l’émission des gaz de CO2 au niveau des avions, a–t-il expliqué, ajoutant que les technologies interviennent favorablement dans plusieurs autres secteurs dont l'agriculture, l’industrie, surtout avec l'automatisation et l'internet des objets.

 

La CCDA, plus importante conférence en Afrique sur les changements climatiques, s’est tenue récemment à Santa Maria (Cap-Vert) sous le thème : « Vers une transition juste qui génère des emplois, de la prospérité et de la résilience climatique en Afrique : tirer parti de l’économie verte et bleue».

 

Elle a été organisée par l’initiative ClimDev-Afrique, fruit d’un partenariat entre la Commission de l’Union africaine (CUA), la Banque africaine de développement (BAD) et la Commission économique pour l’Afrique (CEA), rappelle-t-on.

-0- PANA IT/IS 26sept2021