Les ministres de l'Environnement de l'UA appellent à un regain d'intérêt pour le Protocole de Maputo
Gaborone, Botswana (PANA) – Les ministres africains de l'Environnement et du Tourisme participant au premier Sommet africain sur la biodiversité ont souligné la nécessité de se recentrer sur le Protocole de Maputo afin de redynamiser les efforts visant à mettre fin à la dégradation de l'environnement.
Le Protocole de Maputo, connu comme la « mère de la conservation environnementale en Afrique », offre une vision plus large de la manière de lutter contre la dégradation des sols, de l'eau, de l'air et la pollution de la biodiversité.
Toutefois, selon le Programme des Nations unies pour l'environnement, ce protocole doit être révisé afin de tenir compte des nouveaux défis environnementaux qui ralentissent la révolution verte, notamment l'utilisation durable des ressources naturelles, la pollution chimique et l'urbanisation.
Le commissaire de l'Union africaine chargé de l'économie bleue, du développement durable et de l'agriculture, Moses Vilakati, a déclaré mardi que la conférence ministérielle du Sommet sur la biodiversité devrait se consacrer à un examen approfondi des différents protocoles relatifs à la conservation de l'environnement.
" Forgeons des partenariats qui transcendent les frontières et mobilisons des ressources pour la conservation de l'environnement afin de garantir que le Sommet sur la biodiversité laisse une empreinte indélébile dans nos efforts pour préserver la biodiversité ", a déclaré M. Vilakati lors de la réunion ministérielle qui s'est tenue mardi 2025.
Dans son discours au Sommet, Wynter Mmolotsi, ministre de l'Environnement et du Tourisme du Botswana, a exhorté les pays du continent à s'attacher à adapter leurs politiques nationales de conservation de l'environnement afin de les aligner sur les politiques continentales et les nouvelles réalités.
Selon M. Mmolotsi, les politiques de conservation de l'environnement devraient tenir compte des demandes des communautés locales où se trouvent les ressources et promouvoir leurs objectifs de création de richesse.
Le ministre a appelé les Etats membres de l'Union africaine à se montrer à la hauteur de la situation et à rédiger un nouveau document administratif pour faciliter la mise en œuvre du Protocole de Maputo.
L'élaboration des traités supplémentaires visant à soutenir le Protocole de Maputo devrait se concentrer sur la création de comités techniques chargés de suivre la pollution due aux produits chimiques, aux déchets, à l'action climatique, à l'adaptation et à la gestion des terres.
Pour Mme Mmolotsi, les règles administratives visant à faciliter la mise en œuvre du protocole contribueraient à le revitaliser grâce à de nouvelles mesures permettant de répondre aux priorités environnementales urgentes et de redéfinir le rôle de premier plan de l'Afrique dans les négociations régionales et internationales sur le climat.
Des propositions ont été présentées lors du Sommet sur la biodiversité, notamment la nécessité d'introduire des politiques par le biais de la convention afin de relever les défis environnementaux actuels. Il s'agit notamment de veiller à ce que le programme phare de l'UA, Agenda 2063, soit intégré dans le nouveau protocole.
Les experts ont également appelé à un développement durable holistique qui intègre des politiques régissant l'utilisation des ressources nationales, telles que les droits d'entrée dans les parcs, afin de renforcer la conservation des animaux.
-0- PANA AO/MA/NFB/JSG 05nov2025




