Les contestataires de son régime ont remis un document de propositions de sortie du crise au président malien
Bamako, Mali (PANA) - Le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) a publié mercredi après-midi, à l'issue d'une rencontre avec les médias et les militants, un document de sortie de crise qui sera soumis au président malien, Ibrahim Boubacar, dont il conteste le régime.
Parmi les propositions contenues dans le document, le M5- RFP demande la dissolution de l’Assemblée nationale, la mise en place d'un organe législatif, le changement total des neuf membres de la Cour constitutionnelle, dont quatre ont déjà démissionné, et la nomination d’un Premier ministre avec les pleins pouvoirs, désigné par le Mouvement et qui sera seul habilité à faire des nominations dans les sphères de l'Etat.
La démission du président de la République ou rien, que demandait le M5 lors des marches des 5 et 19 juin, ne semble plus être la démarche adéquate.
Cette exigence est reléguée au second plan, suite à de nombreuses médiations de la communauté internationale, de leaders religieux, de notabilités et d'autres bonnes volontés du pays.
Le document de propositions de sortie de crise socio-politique que traverse le Mali a été élaboré par un comité stratégique mis en place par des cadres expérimentés du M5-RFP, indique-t-on.
Selon une source proche du M5, le président de la République aura quelques jours pour appliquer ces propositions, le M5-RFP promettant, dans le cas contraire, de revenir à son objectif principal qui est la démission du chef de l’État et de tout son régime.
Selon un responsable, si le Président Kéita ne répond pas favorablement à leurs propositions de sortie de crise, le M5 se réserve le droit de reprendre les manifestations et d'aller vers la désobéissance civile jusqu'à la satisfactions de leurs revendications.
On rappelle que les 5 et 19 juin, des milliers de Maliens se sont retrouvés sur le Boulevard de l'Indépendance, au centre de Bamako, à l'appel du M5-RFP, composé de plusieurs partis politiques, surtout de l'opposition, d'associations et d'organisations de la société civile, pour réclamer la démission du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, et de son régime, accusés de" mauvaise gouvernance" et de "mauvaise gestion" des multiples crises (sécuritaire, institutionnelle, économique, sociale) que vit le Mali.
-0- PANA GT/JSG/SOC 2juil2020
