Agence Panafricaine d'information

Le président du Parlement libyen optimiste sur un accord avec le Haut Conseil d'Etat sur les postes régaliens et la base constitutionnelle

Tripoli, Libye (PANA) - Le président de la Chambre des représentants en Libye (Parlement), Aguila Saleh, a indiqué être confiant dans l'atteinte d'un accord avec le Haut Conseil d'Etat sur les nominations des postes régaliens et une base constitutionnelle pour les élections dans le pays.

 

S'exprimant, lundi au Caire en Egypte, lors d'une conférence de presse, M. Saleh a indiqué cité, par le portail électronique libyen "Bawabat Al-Wasat" qu'un accord aura lieu dans les prochains jours sur les postes régaliens avec le Conseil d'Etat, d'autant plus qu'il y a un rapprochement entre les deux Chambres.

 

Il a estimé au Caire, que "les postes de souveraineté sont sous la tutelle de la Chambre des représentants, car elles sont les bras de la Chambre dans le contrôle de l'autorité exécutive, limogeant ou nomment à ces postes ainsi ces personnes relèvent de la compétence de la Chambre des représentants".

 

Le responsable libyen a rappelé que l'accord politique prévoyait une consultation avec le Haut Conseil d'État concernant ces postes, ajoutant : "Nous les avons consultés il y a plus d'un an à Bouznika (Maroc) et avons convenu de changer ces postes. Nous avons rempli nos devoirs et envoyé des dossiers pour que le Conseil d'Etat trie les dossiers et nous envoie des listes, puis nous élisons les candidats à ces postes dans la Chambre des députés".

 

Le président du Parlement, Aguila Saleh, a appelé le Comité chargé de parachever la règle constitutionnelle à envoyer ses conclusions à la Haute Commission électorale nationale pour l'organisation des élections.

 

Il a souligné que "la Libye a une Déclaration constitutionnelle qui a été rédigée après le succès de la révolution du 17 février. En conséquence, des élections pour le Congrès général national (CGN-Assemblée sortante) et la Chambre des représentants ont eu lieu, puis un comité de rédaction de la Constitution a été élu. Donc il y a une règle constitutionnelle existante, et il y a un nouveau projet de Constitution permanente qui, nous l'espérons, fera l'objet d'un accord".

 

Le président du Parlement, Aguila Saleh, a réaffirmé, lundi, qu'il y avait un grand rapprochement avec le Conseil d'État pour résoudre la crise politique en Libye, s'attendant à une percée dans la crise avant la fin de cette année.

 

M. Saleh est arrivée au Caire, aujourd'hui, pour s'entretenir avec le Secrétaire général de la Ligue arabe et l'envoyé de l'ONU, Abdoulaye Bathily qui se trouve dans la capitale égyptienne, pour résoudre la crise politique en Libye, dont la principale clé est le mécanisme de tenue des élections.

 

Le président du Parlement libyen, a appelé la Ligue arabe à intervenir pour résoudre la crise libyenne, déclarant : "Nous avions espéré que la Ligue arabe résoudra la crise libyenne depuis le début, mais en raison de circonstances indépendantes de sa volonté à la suite d'interventions étrangères, elle n'a pas été en mesure de faire cela".

 

Il a ajouté qu'il rencontrera le Secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, et l'envoyé de l'ONU en Libye, Abdoulaye Bathily, soulignant que la Chambre des représentants communique avec toutes les parties, au premier rang desquelles le Haut Conseil d'État, car il y a un rapprochement pour résoudre la crise dans un futur proche.


Une réunion est prévue au Caire, regroupant les présidents du Parlement, Aguila Saleh du Conseil d'État, Khaled Al-Mechri.

 

Un accord a été convenu récemment à Rabat, au Maroc, entre les présidents du Parlement, Aguila Saleh et du Haut Conseil d'Etat, Khaled Al-Mechri, portant sur la nomination à des postes de souveraineté de l'Etat libyen, l'unification de l'exécutif d'ici début 2023 et l'organisation des élections générales conformément à la feuille de route du Forum du dialogue politique libyen.

 

Mais cet accord a été rejeté par le Premier ministre libyen, Abdelhamid Al-Dbaiba, qui a considéré qu'il s'agit d'une voie parallèle visant à mettre en place une nouvelle étape de transition, au lieu d'aller vers les élections directement en réponse aux aspirations des Libyens pour choisir leurs dirigeants.

-0- PANA BY/IS 28nov2022