Agence Panafricaine d'information

Le président de la Commission de l'Union africaine appelle à la cessation des hostilités dans la région du Tigré

Addis-Abeba, Ethiopie (PANA) - Alors que l'offensive militaire lancée par le gouvernement fédéral éthiopien contre la région du  Tigré se poursuit, l'Union africaine (UA) a appelé à la cessation des hostilités.

Le président de la Commission de l'Union africaine,  Moussa Faki Mahamat, dans une déclaration rendue publique à Addis-Abeba, a dit qu'il suivait avec inquiétude l'escalade de la confrontation militaire en Ethiopie. 

Le gouvernement fédéral éthiopien a expliqué avoir lancé cette opération militaire après que le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) a mené des attaques contre des bases des Forces nationales de défense éthiopiennes, le 3 novembre, dans la région du Tigré.

Le gouvernement fédéral éthiopien a également déclaré six mois d'état d'urgence dans la région du Tigré.  

M. Faki Mahamat a réaffirmé "le ferme attachement de l'UA à l'ordre constitutionnel, l'intégrité territoriale, l'unité et la souveraineté de la République fédérale d'Ethiopie pour assurer la stabilité dans le pays et dans la région".

A cet égard, il a appelé à la cessation immédiate des hostilités et les parties à respecter les droits humains et à assurer la protection des civils.

Il a également exhorté les différentes parties à engager le dialogue pour chercher une solution pacifique dans l'intérêt du pays.

Selon un communiqué, le président a réaffirmé la volonté constante de l'UA à soutenir un effort inter-éthiopien dans la poursuite de la paix et la stabilité.

Les deux parties au conflit affirment avoir fait plusieurs victimes dans le camp ennemi, mais ces déclarations n'ont pas été confirmées.

Le chef du TPLF, Debretsion Gebremichael,  a aussi accusé le gouvernement érythréen d'être impliqué dans l'opération militaire, mais ces accusations ont été démenties par le gouvernement éthiopien et l'Armée nationale éthiopienne.

Selon un haut responsable de l'armée, le général Mohammed Tessema, les assertions du TPLF sont "complètement fausses".

L'Agence éthiopienne de presse cite ce dernier, déclarant que le TPLF tente de tromper la population.

D'autre part, le Soudan a fait savoir que environ 6 000 Ethiopiens ont fui le conflit et sont arrivés à ses frontières.

L'Agence soudanaise de presse affirme que le nombre de personnes voulant franchir la frontière soudanaise ne cesse d'augmenter.

Il cite une source fiable au niveau de la Commission des réfugiés qui déclare que le Soudan s'attend à l'arrivée de plus de 200 000 Ethiopiens dans l'Etat de Gadarif, dans les prochains jours. 

-0- PANA MA/NFB/JSG/SOC 11nov2020