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Le gouvernement burkinabè rejette le contenu d'un article du média français"Libération"

Ouagadougou, Burkina Faso (PANA) - Le gouvernement burkinabè a rejeté ce lundi, le contenu d'un article de presse du média français "Libération" qui a rapporté un cas d'exaction extra-judiciaire qu'il a attribué à l'Armée burkinabè.

"Le gouvernement a découvert avec sidération un article à charge intitulé « Au Burkina Faso, une vidéo d’enfants exécutés tournée dans un camp militaire », publié ce jour 27 mars 2023 sur le site internet du journal français Libération, qui émet des accusations extrêmement graves contre les Forces de défense et de sécurité burkinabè", a écrit le porte-parole du gouvernement burkinabè, Jean Emmanuel Ouédraogo, dans un communiqué.

Selon le porte-parole du gouvernement burkinabè, sur la base d’interprétations "orientées, de raisonnements approximatifs et de simulations douteuses", des journalistes de ce média accusent des militaires burkinabè de s’en être pris à des enfants dans une caserne militaire.

"Osant des rapprochements grossiers, hasardeux et particulièrement tendancieux entre plusieurs aspects liés à l’appartenance ethnique ou communautaire, les auteurs masquent maladroitement le dessein subversif de cet article qui est manifestement de jeter le discrédit sur nos forces combattantes et d’opposer les Burkinabè aux Burkinabè", a-t-il dit.

M. Ouédraogo a estimé que "l’article en lui-même contient les preuves du manque de professionnalisme de ces journalistes qui semblent n’avoir aucune connaissance de la réalité du terrain et de l’environnement dans lequel se mène la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso et dans la bande sahélo-saharienne".

Pour lui, le minimum de prudence aurait recommandé de nuancer ces affirmations dans la mesure où certains groupes terroristes, "dans un esprit de perfidie, utilisent l’uniforme des Forces Armées Nationales pour attaquer les populations civiles".

"Le gouvernement condamne fermement ces manipulations déguisées en journalisme pour ternir l’image du pays des Hommes intègres. Il regrette qu’un média d’une telle renommée puisse ainsi se laisser manipuler à des fins politiques et géopolitiques au détriment des principes élémentaires du noble métier de journaliste", a soutenu le porte-parole.

Dans la matinée du lundi, le gouvernement burkinabè avait déjà annoncé la suspension de la chaîne française France 24 pour avoir ouvert ses antennes, il y a deux semaines, au chef terroriste d'Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

-0- PANA NTDD/JSG/SOC 27mars2023