Le dialogue peut-il guérir un monde fracturé ? Une alliance menée par l'ONU en fait la démonstration
Genève, Suisse (PANA) - A l'approche de la fin de l'année 2025, les divisions géopolitiques s'accentuent entre le Nord et le Sud, l'Est et l'Ouest.
Dans ce contexte, l'Alliance des civilisations des Nations unies célèbre deux décennies de rapprochement des divisions alors que son Forum de Riyad s'attaque à l'intolérance, aux discours de haine et à la lutte pour le respect mutuel dans un monde multipolaire.
Les 14 et 15 décembre, la capitale saoudienne accueillera le 11e Forum mondial de l'Alliance, qui réunira des gouvernements, la société civile, des jeunes leaders, des femmes artisanes de la paix et des voix médiatiques.
Le thème du Forum est « UNAOC : deux décennies de dialogue pour l'humanité - Vers une nouvelle ère de respect mutuel et de compréhension dans un monde multipolaire ».
Sur tous les continents, l'intolérance et la xénophobie sont en hausse. Les différences culturelles et religieuses sont utilisées comme armes pour justifier la violence et l'exclusion. Les discours haineux, en particulier en ligne, se multiplient, approfondissant la méfiance et érodant la cohésion sociale.
Dans ce contexte, la mission de l'UNAOC – promouvoir le respect et la compréhension mutuels entre les cultures et les religions – n'a jamais été aussi urgente.
Pourquoi l'UNAOC a-t-elle été créée ?
L'Alliance est née dans le sillage d'une tragédie. Après les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis et les attentats à la bombe qui ont suivi à Bali, Madrid, Londres et Istanbul, l'Espagne et la Turquie ont coparrainé une initiative visant à combler les divisions.
Lancée en 2005 par Kofi Annan, alors secrétaire général des Nations unies, l'UNAOC s'est donné pour mission de prévenir les conflits identitaires et de faire de la diversité une source de force, et non un prétexte à la violence.
Que fait l'Alliance ?
Guidée par la devise « Plusieurs cultures. Une seule humanité », l'UNAOC est devenue une plateforme phare des Nations unies pour le dialogue interculturel. Son travail couvre l'engagement des jeunes, l'éducation, l'éducation aux médias, les migrations et la lutte contre les discours de haine.
De l'autonomisation des femmes en tant que médiatrices de paix à l'exploitation du pouvoir unificateur du sport et de l'art, l'Alliance a lancé des projets qui remettent en question les stéréotypes, préviennent l'extrémisme et favorisent l'inclusion. Son réseau d'anciens élèves compte désormais des centaines d'acteurs de la paix qui font la différence dans le monde entier.
Le Forum comprendra une réunion de haut niveau du Groupe des amis de l'UNAOC, qui compte désormais 161 membres.
Des sessions thématiques sur des questions urgentes seront organisées : la désinformation alimentée par l'IA, les femmes en première ligne pour la paix, les migrations et la dignité humaine, et la lutte contre les discours de haine.
Le Festival vidéo jeunesse PLURAL+ célébrera les voix créatives qui luttent contre la xénophobie et promeuvent la diversité.
Quels sont les résultats attendus ?
Le Forum devrait adopter la Déclaration de Riyad, qui tracera la voie pour le prochain chapitre de l'UNAOC.
De nouveaux partenariats et accords pour 2026 et au-delà seront annoncés, ainsi que des recommandations proposées qui alimenteront le plan d'action 2027-2031 de l'Alliance.
Vingt ans plus tard, le message de l'UNAOC est clair : le dialogue n'est pas un luxe, c'est une bouée de sauvetage pour l'humanité dans un monde de plus en plus fragmenté.
-0- PANA RA/BAI/IS 12dec2025
