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Le candidat à la présidentielle, le professeur Komi Wolou veut une « refondation de la nation togolaise »

Lomé, Togo (PANA)-Le candidat à la présidentielle, Komi Wolou, du Pacte Socialiste pour le Renouveau (PSR) va œuvrer, s’il est élu, pour une véritable « refondation de la nation togolaise », s’est-il défendu jeudi soir sur les ondes de la télévision togolaise, lors de l’émission-débat organisée par la HAAC pour permettre à tous les candidats de disposer de 60 minutes pour s’adresser aux populations, a noté la PANA à Lomé.

Professeur de droit aux Universités de Lomé et de Kara (nord du pays), ex-doyen de la faculté de droit et chef du département de droit privé sur le campus de Lomé, le candidat Komi Wolou du PSR constate qu’au Togo, les gens ne se reconnaissent pas d’une nation, mais d’une ethnie, et il n’y a pas une « solidarité pour un destin commun », celui du Togo.

D’où, pour ce candidat, professeur de droit de surcroît, de développer chez les Togolais, la « conscience d’appartenir à une nation ».

A cet effet, il propose la création d’un service civil ou militaire, transformer les mentalités et poser les bases d’une société qui œuvre pour l’érection d’une véritable nation.

Le candidat veut également corriger des inégalités créées entre les ethnies pour les manipuler et parvenir à une égalité de chances entre elles sur le plan du recrutement dans la Fonction publique et l’accès à certains postes, notamment dans l’armée et les ministères stratégiques.

Wolou, qui fait un constat amer de l’évolution bancale des institutions de la République, va appeler à des réformes institutionnelles afin qu’elles gagnent la confiance des citoyens, citant la Justice, la Cour constitutionnelle, la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC), la Commission en charge des élections ainsi que l’Armée.

Sur la question du Sénat que compte créer le gouvernement, Komi Wolou affirme qu’il « ne voit pas son utilité, parce que source de dépenses inutiles ». Il propose en revanche, le renforcement de l’Assemblée nationale en la dotant de moyens efficients et permettre aux groupes parlementaires de bénéficier des services d’assistants parlementaires qualifiés afin que les textes de lois étudiés et votés soient de qualité et concourent à des décisions et actions idoines pour le développement du pays.

Le candidat promet qu’il va introduire l’enseignement du droit depuis le lycée afin que les élèves comprennent leurs droits et devoirs et qu’ils deviennent des citoyens qu’on ne peut pas facilement brimer.

« Sous ma présidence, il n’y aura pas de détenus politiques. Sous ma présidence, il n’y aura pas d’exilés politiques », a-t-il martelé, proposant une liberté d’expression et le respect des droits de l’homme aux Togolais.

Sur le plan de la diplomatie, il opte pour une « coopération pragmatique » et veut des « organisations sous-régionales des peuples » et non celles des chefs d’Etat et que la libre circulation des personnes et des biens soit une réalité.

Le candidat du PSR, sur les autres questions, opte pour la modernisation de l’agriculture, la promotion des produits « Made in Togo », la création d’emplois décents pour les jeunes, des logements décents et de moindre coût aux populations n’ayant pas un salaire conséquent, l’augmentation des salaires de 5% pendant quatre ans, l’accès gratuit à la santé pour certaines catégories de la population, notamment les retraités et les familles pauvres et la gestion transparente des affaires financières de l’Etat.

Le Togo, rappelle-t-on, va connaître, le 22 février prochain, une élection présidentielle avec en lice, sept candidats dont le président Faure Gnassingbé, Jean-Pierre Fabre et Messan Agbéyomé Kodjo, les trois, jugés favoris.

-0-PANA FAA/BEH/SOC 14fév2020