Le Togo renforce la sécurité dans le Grand Lomé et le long de la frontière avec le Ghana
Lomé, Togo(PANA) - Le Togo annonce le renforcement du dispositif sécuritaire dans le Grand Lomé et le long de la frontière avec le Ghana, dans un communiqué officiel du gouvernement parvenu à la PANA ce jeudi dans la capitale togolaise.
Cette décision, indique le ministère en charge de la sécurité et de la protection civile, fait suite à une « évaluation rigoureuse de la situation sécuritaire » et vise, souligne-t-on, à « protéger l’intégrité du territoire face aux menaces internes et externes ».
Dans la ligne de mire du gouvernement, les menaces liées à l’immigration irrégulière, les trafics frontaliers illicites et diverses atteintes à la sécurité publique dans certaines zones sensibles, relèvent les services de sécurité.
Ces activités illicites identifiées, détaille le gouvernement, concernent entre autres, le trafic de drogues et de produits prohibés, le trafic d’armes et de munitions, le trafic frontalier de véhicules et motos volées à des fins criminelles, la contrebande de ressources naturelles ainsi que celle de marchandises, notamment carburant, gaz, médicaments, denrées diverses.
Pour y parvenir, des dispositions sont prises pour la fermeture de tous les points de passage non autorisés et des brèches clandestines identifiées le long de la frontière avec le Ghana ; le renforcement des dispositifs de surveillance.
Le Togo et le Ghana, constate-t-on, sont séparés par des frontières très poreuses, même dans la capitale Lomé où, la première ville du Ghana n’est visible qu’à quelques mètres seulement, les deux pays disposant sur le long de leurs frontières, des mêmes peuples, des mêmes cultures….
Mais, le gouvernement togolais rassure, les dispositions prises ne vont pas entraver la circulation des personnes et des biens ; les contrôles seront plus stricts.
Ce n’est pas la première fois que le Togo prend de telles mesures, rappelle-t-on. Elles sont souvent prises lors de moments de tensions politiques, Lomé accuse souvent Accra d’abriter des opposants à son régime, depuis les années 1980. Et également, la proximité de la frontière jouxtant la capitale togolaise, facilite les fuites de certains bandits qui prennent les petits villages et petites villes du Ghana pour bases arrière en commettant des forfaits de toutes les sortes.
-0- PANA FAA/JSG/SOC 04sept2025