Agence Panafricaine d'information

Le Secrétariat de la CIRGL "très préoccupé" par la situation à l’est de la RD Congo

Bujumbura, Burundi (PANA) - Le Secrétariat de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), qui regroupe 12 Etats membres, basé à Bujumbura, la capitale économique du Burundi, a publié mardi un communiqué dans lequel il se dit "très préoccupé" par le regain des tensions militaires à l'est de la RD Congo (RDC), depuis le début de la semaine dernière.

La CIRGL condamne "fermement" ce regain de violences attribué au M23, un mouvement rebelle congolais dont le code (M23) renvoie à la date de sa création, le 23 mars 2012.

Le communiqué invite la rébellion armée à participer, "sans conditions", au processus politique, initié par la réunion régionale des chefs d’Etat sur la RDC à Nairobi, le 21 avril 2022.

Tout en condamnant l’existence de différents groupes armés opérant à l’est de la RDC, le Secrétariat de la CIRGL dit attendre les conclusions du rapport du Mécanisme conjoint de vérification élargi (MCVE).

Ce mécanisme a déployé une Equipe conjointe de vérification (ECV) depuis le 24 mai 2022 sur le terrain, afin de saisir les instances décisionnelles de la CIRGL.

Le Secrétariat de la conférence exhorte enfin les autorités de Kinshasa et la Mission onusienne de maintien de la paix en RDC (MONUSCO) à renforcer la protection des sites de regroupements des déplacés et à assurer la protection des civils dans l’Est de la RDC.

Les 12 Etats membres de la CIRGL sont l'Angola, le Burundi, la République Centrafricaine, la République du Congo, la République Démocratique du Congo, le Kenya, l'Ouganda, le Rwanda, la République du Sud Soudan, le Soudan, la Tanzanie et la Zambie.

La création de la CIRGL résulte de la reconnaissance de la dimension transfrontalière des conflits dans cette partie du continent africain et de la nécessité d’un effort concerté en vue de promouvoir la paix et le développement durable dans la région.

Le Secrétariat exécutif de la CIRGL a été inauguré en mai 2007 à Bujumbura pour coordonner, faciliter, suivre et assurer la mise en œuvre du "Pacte sur la sécurité, la stabilité et le développement liant les pays de la Région des Grands Lacs".

On assiste à de nouvelles tensions entre la RDC et le Rwanda, accusé de soutenir le M23, ce dont se défend Kigali.

Le génocide rwandais de 1994, qui occasionna plus de 800.000 victimes, avait renforcé l’instabilité politique en RD Congo, suite à un afflux massif de réfugiés dont les auteurs présumés de ce crime contre l'humanité.

-0- PANA FB/JSG/SOC 31mai2022