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Le Secrétaire général de l'ONU salue l'accord de paix entre la RDC et le Rwanda

New York, États-Unis (PANA) - Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a salué l'accord de paix entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda signé vendredi dans la capitale américaine, Washington, DC.

 

Cet accord constitue « une étape importante vers la désescalade, la paix et la stabilité dans l'Est de la République démocratique du Congo et dans la région des Grands Lacs », a-t-il déclaré dans un communiqué.

 

Le Rwanda et la RDC ont signé l'accord de paix qui, selon les responsables américains, mettra fin à un conflit vieux de 30 ans et mettra ces derniers et leurs populations sur la voie de la paix et de la prospérité.

 

La ministre des Affaires étrangères de la RDC, Thérèse Kayikwamba Wagner, a signé au nom de son gouvernement, et le ministre des Affaires étrangères Olivier Nduhungirehe a signé au nom du gouvernement rwandais.

 

Le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a signé en tant que témoin.

 

La cérémonie de signature s'est déroulée en présence du président de l'Union africaine (UA) Mahmoud Ali Youssouf, du ministre togolais des Affaires étrangères Robert Dussey, au nom de l'Union africaine, et du ministre d'État qatari Mohammed bin Abdulaziz Al-Khulaifi en tant qu'observateurs.

 

M. Rubio, la sous-secrétaire américaine aux Affaires politiques Allison Hooker et le conseiller principal américain Massad Boulos ont présidé la signature ministérielle de l'accord de paix.

 

Les États-Unis ont déclaré que cet accord marquait « une étape historique dans la recherche de la paix et de la prospérité pour la RDC, le Rwanda et l'ensemble de la région des Grands Lacs en Afrique».

 

Les États-Unis ont déclaré qu'ils se réjouissaient d'accueillir un sommet des chefs d'État du Rwanda et de la RDC à la Maison Blanche afin de faire progresser la paix, la stabilité et la prospérité économique mutuelle.

 

Depuis les années 1990, l'Est de la RDC est en proie à des dizaines de groupes armés qui terrorisent la population.

 

Le gouvernement accuse depuis longtemps le Rwanda de soutenir le groupe rebelle M23, ce que le Rwanda nie.

 

Au début de cette année, le M23 a lancé une offensive dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, s'emparant de villes et de villages, y compris les capitales provinciales Goma et Bukavu.

 

Des milliers de civils ont été tués, des centaines de milliers d'autres ont été déplacés et de graves violations des droits de l'homme ont été commises.

 

Le Secrétaire général a félicité les États-Unis pour leur rôle de premier plan dans la facilitation du processus de médiation, en coordination avec le Qatar et le médiateur de l'Union africaine, le président Faure Gnassingbé du Togo.

 

Il a également salué la contribution des cinq co-facilitateurs désignés par la Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE) et la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC).

 

M. Guterres a exhorté les parties à respecter pleinement leurs engagements au titre de l'accord de paix et conformément à la résolution 2773 (2025) du Conseil de sécurité des Nations unies, notamment la cessation des hostilités et toutes les autres mesures convenues.

 

Adoptée à l'unanimité en février, cette résolution condamnait l'offensive du M23 et appelait la RDC et le Rwanda à reprendre les pourparlers diplomatiques.

 

Le Secrétaire général a conclu sa déclaration en affirmant que l'ONU, notamment par le biais de sa mission de maintien de la paix en RDC, la MONUSCO, « restait pleinement déterminée à soutenir la mise en œuvre de l'accord, en étroite coordination avec l'Union africaine et ses partenaires régionaux et internationaux ».

 

Par coïncidence, le Conseil de sécurité s'est réuni vendredi pour discuter de l'évolution de la situation en RDC.

 

La représentante spéciale du secrétaire général pour le pays et chef de la MONUSCO, Bintou Keita, a salué l'accord de paix comme une étape importante vers la fin du conflit.

 

L'agence des Nations unies pour les réfugiés, le HCR, a fait écho à ce message dans une déclaration samedi, affirmant que l'accord « offre une chance de mettre fin au cycle de violence et de déplacements et de se concentrer sur des solutions qui rétablissent la dignité, la stabilité et les opportunités ».

 

En outre, il « peut redonner espoir à ceux qui ont enduré beaucoup trop de souffrances pendant trop longtemps », a ajouté le chef de l'agence, le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi.

 

« C'est l'occasion de tourner la page, en garantissant la protection des civils, y compris les réfugiés et les personnes déplacées à l'intérieur du pays, et en promouvant des solutions durables qui leur permettent de reconstruire leur vie dans la sécurité et la dignité », a-t-il déclaré.

-0- PANA MA/BAI/IS/SOC 30juin2025