Le Premier ministre libyen réaffirme sa volonté d'étendre le contrôle total de l'Etat dans le domaine sécuritaire
Tripoli, Libye (PANA)- Le Premier ministre libyen du gouvernement d'unité nationale, Abdulhamid Aldabaiba, a réaffirmé que le gouvernement mettra en œuvre avec vigueur son plan de sécurité visant à restaurer la souveraineté de l'État, assurant que "le temps de reconquête de l'État est venu et qu'il ne renoncera pas à étendre son contrôle total sur toutes les installations vitales, notamment les aéroports, les ports et les prisons".
Dans une interview accordée à la chaîne de télévision privée libyenne "Libya Al-Ahrar TV", diffusée, dimanche soir, M. Aldabaiba a indiqué que la récente opération de sécurité est intervenue après que des groupes armés sont devenus une menace réelle pour les institutions et les structures de l'État.
Il a noté que, bien que les groupes armés aient précédemment défendu Tripoli, "ils sont devenus de plus en plus agressifs et ont commencé à considérer l'État comme insignifiant", ajoutant que leurs activités ont atteint un point tel qu'elles ont conduit au renversement de l'État par le sang versé et le pillage, en prenant des décisions unilatérales telles que l'importation d'armes, et en disposant d'une force militaire parfois supérieure à celle de l'État lui-même.
Le responsable libyen a rappelé que le Procureur général de la Libye avait émis environ 125 mandats d'arrêt contre des suspects réfugiés à la base aérienne de Maitigua, banlieue est de Tripoli sous le contrôle de la Force de dissuasion dirigée par Raouf Kara, soulignant que les criminels doivent être soumis à l'autorité judiciaire et que les résultats des enquêtes détermineront leur innocence.
Il a également souligné que le gouvernement se réserve le droit de suspendre tout suspect de ses fonctions jusqu'à la conclusion de l'enquête.
M. Aldabaiba a posé quatre conditions claires pour empêcher le déclenchement de la guerre, notamment la nécessité de remettre toutes les personnes recherchées au Procureur général, de placer l'aéroport de Maitigua sous l'autorité totale du ministère des Transports, de remettre toutes les prisons aux forces régulières et de dissoudre définitivement les milices.
Le Premier ministre libyen a souligné aussi que ceux qui s'opposent à ces conditions n'auront aucune garantie quant au sort qui leur sera réservé, tout en affirmant que la porte du retour est ouverte à quiconque souhaite se conformer à l'autorité de l'État.
Le Premier ministre du gouvernement d'unité nationale, Abdulhamid Aldabaiba, a accusé, par ailleurs, des parties non identifiées de tenter de contrôler la zone de Souk al-Jumaa, est de la capitale libyenne, et de l'exploiter comme bouclier humain et outil de conflits tribaux.
Il a déclaré : " Souk al-Jumaa représente mon peuple, et je déclare innocent ceux qui cherchent à s'emparer de la zone et à en faire un instrument de chantage tribal ou politique".
Le Premier ministre libyen a également nié que l'opération de sécurité visait un groupe spécifique, soulignant qu'il ne combattait pas ce qu'il qualifie de "salafisme", mais plutôt les hors-la-loi et ceux qui cherchent à diriger le pays par les armes.
Concernant les relations avec le Conseil présidentiel libyen, M. Aldabaiba a confirmé l'existence d'un accord entre le gouvernement et le Conseil pour lutter contre les criminels.
Il s'est, cependant, dit étonné de la décision du Conseil présidentiel de nommer un nouveau chef de l'Appareil de soutien à la stabilité, en remplacement à Adelghani al-Kikli tué début mai lors d'une fusillade, précisant que cette décision sera soumise à l'examen et à l'accord des deux parties.
-0- PANA BY/JSG/SOC 07juil2025