Le Maroc réagira fermement contre toute menace à sa sécurité, affirme Mohammed VI
Rabat, Maroc (PANA) - Le Roi du Maroc, Mohammed VI, a réaffirmé que "son pays demeure fermement déterminé à réagir, avec la plus grande sévérité, et dans le cadre de la légitime défense, contre toute menace à sa sécurité et à la quiétude de ses citoyens dans la région du Sahara".
Le Souverain chérifien a exprimé cette volonté lors d'un entretien téléphonique, dans la nuit de lundi à mardi, avec le Secrétaire Général des Nations unies, Antonio Guterres.
Le roi marocain a réitéré à cette occasion, "l'attachement constant du Maroc au cessez-le-feu".
L’entretien a porté sur "les derniers développements de la question nationale, notamment la situation dans la zone de Guergarat (passage frontalier entre le Maroc et la Mauritanie, NDLR) au Sahara marocain", à la suite de l'intervention des Forces armées royales "rétablissant la situation et réglant et restaurant définitivement le problème de la fluidité et de la circulation", note un communiqué officiel publié par Rabat.
Ce passage frontalier est resté pendant trois semaines, fermé à la circulation des personnes et des marchandises par des éléments du front Polisario dans le but d'exercer la pression sur la Communauté internationale afin qu'elle nomme un nouveau représentant du Secrétaire général de l'ONU au Sahara, rappelle-t-on.
Selon Mohammed VI, le Maroc est intervenu pour sécuriser la zone sans effusion de sang et dans le total respect de ses engagements "après l’échec de toutes les tentatives louables du Secrétaire général" de l'ONU.
"Le Royaume du Maroc a pris ses responsabilités dans le cadre de son droit le plus légitime, d’autant plus que ce n’est pas la première fois que les milices du "polisario" s’adonnent à des agissements inacceptables", a ajouté le Roi du Maroc, précisant que "le Royaume du Maroc continuera à prendre les mesures nécessaires afin d’assurer l’ordre et garantir une circulation sûre et fluide des personnes et des biens, dans cette zone à la frontière entre le Maroc et la Mauritanie".
Il a assuré le Secrétaire Général que le Maroc continuera à soutenir ses efforts dans le cadre du processus politique, ajoutant que "celui-ci devrait reprendre sur la base de paramètres clairs, impliquant les véritables parties à ce différend régional et permettant une solution réaliste et réalisable dans le cadre de la souveraineté du Royaume".
Le front Polisario a publié plusieurs communiqués militaires dans lesquels il a annoncé avoir mené des attaques contre les forces armées marocaines et le début de ses opérations de guerre, mais aucune confirmation de ces affirmations n'a pu être obtenue sur le terrain, ont estimé les observateurs, affirmant que telles déclarations "entrent dans le cadre de la guerre psychologique".
En revanche, l'armée marocaine a affirmé avoir essuyé des tirs lors de son intervention auxquels elle a répondu sans "enregistrement de pertes en vies humaines".
Réagissant à cette situation, la Communauté CEN-SAD a exprimé son soutien aux mesures prises par le Maroc pour sécuriser la circulation normale dans la zone de Guerguarate.
La CEN-SAD a affirmé dans un communiqué qu'elle suit avec une profonde inquiétude les développements de la situation dans la zone de Guerguarat, exprimant son soutien aux autorités marocaines pour toutes les mesures prises dans le cadre de sa totale souveraineté et conformément à la légalité internationale afin de rétablir la sécurité et d'assurer la libre circulation des personnes et des biens, suivant en cela "la dynamique de la zone de libre-échange continental africaine".
Le front Polisario a, depuis le mois d'octobre, fermé le passage frontalier de Guerguarat entre le Maroc et la Mauritanie afin de faire pression sur le Secrétaire général de l'ONU pour la nomination d'un nouveau représentant de l'organisation internationale au Sahara, soulignent les observateurs.
Les autorités marocaines ont publié jeudi dernier des images montrant la fuite des éléments du Polisario, abandonnant les sites qu'ils occupaient dans la zone de Guerguarat après avoir mis le feu aux tentes au camp qu'ils avaient installés, affirmant que les éléments de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) ont constaté l'incendie du camp".
-0- PANA AT/AD/IN/TBM/SOC 17Nov2020
