Le Conseil national de la société civile malienne propose la dissolution de la Cour constitutionnelle et de l'Assemblée nationale
Bamako, Mali (PANA) - Le Conseil national de la société civile malienne a proposé la démission de la Cour constitutionnelle et la dissolution de l’Assemblée nationale pour surmonter la grave crise socio-politique que traverse le Mali, au cours d'une rencontre avec la presse locale.
Les résultats définitifs des élections législatives (mars-avril 2020) proclamés par la Cour constitutionnelle ont été contestés par plusieurs partis politiques qui accusent la Cour d'avoir volé leur victoire au profit du parti au pouvoir et considèrent comme illégitime la nouvelle assemblée mise en place.
Le Conseil qui regroupe plusieurs organisations de la société civile, propose également la satisfaction des revendications sociales, la mise en place d’un gouvernement d’ouverture et celle du dispositif de suivi du Dialogue national inclusif (DNI) tenu en décembre dernier pour résoudre les multiples problèmes du pays et dont l'essentiel des recommandations tardent à être exécutées.
Cette organisation qui se dit soucieuse du bien-être des citoyens, consciente de l’impérieuse nécessité de préserver la paix et la sérénité, s’emploie à établir le dialogue entre les membres du mouvement du 5 juin et le camp gouvernemental.
Le Conseil national de la société civile malienne a révélé avoir déjà rencontré les protagonistes de cette crise, notamment la coalition de l’influent imam, Mahmoud Dicko, leader de la contestation contre le pouvoir en place, le Premier ministre et le président de la République, pour tenter de la désamorcer.
Des partis politiques et des associations de la société civile ont organisé, les 5 et 19 juin, une marche pacifique ayant regroupé des milliers de personnes à la place de l'Indépendance à Bamako, pour dénoncer "la mauvaise gouvernance" du pays et ont également demandé la démission du Président Ibrahim Boubacar Kéita.
-0- PANA GT/IS/SOC 23juin2020
