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« Le Burundi émergent en 2040 et développé en 2060 » table sur ses ressources minières

Bujumbura, Burundi (PANA) - Les ressources minières nationales déjà explorées, comme la cassitérite, le colombo-tantalite et les minerais associés, vont jouer un rôle de premier plan dans la mise en œuvre de la « Vision du Burundi, Pays émergent en 2040, et Pays développé en 2060 », a-t-on appris ce jeudi, d’un communiqué officiel.

 

Un « projet de décret portant octroi à la société SOTREVO MINING COMPANY LIMITED » d’un permis d’exploitation de la cassitérite, du colombo-tantalite et des minerais associés à Murehe, dans le Nord du Burundi, a fait l’objet d’un Conseil extraordinaire des ministres cette semaine.

 

Le communiqué fait état d’un gisement minier « important » de Murehe qui, « une fois exploité de manière responsable, peut jouer un rôle crucial dans le développement économique du pays ». 

 

Par ailleurs, SOTREVO  a déjà produit une étude de faisabilité qui estime à 12. 700. 000 tonnes, les réserves minières de cassitérite, du colombo-tantalite et des minerais associés dans le seul périmètre de Murehe.

 

Le contrat prévoit que 20% des recettes totales du projet reviendront à l’Etat burundais et 80% à la société d’exploitation.

 

La nouvelle société minière, peu connue du large public au Burundi, vient s’ajouter à d’autres plus anciennes, comme « Tantalum Mining Company (TAMINCO) », pour le coltan et cassitérite, « Burundi Mining Metallurgy International », pour le nickel et minerais associés, « Rainbow Mining Burundi », pour les terres rares, et « Tanganyika Mining Burundi », pour l’or et minerais associés.

 

« A-Z Petroleum Products Ltd », quant à elle, recherche des hydrocarbures, principalement dans la partie burundaise du lac Tanganyika.

 

En 2021, l’Etat burundais a fermé 36 sites miniers exploités illégalement à travers le pays, tandis que 158 exploitants indus ont été arrêtés.

 

Pour le moment, l'agriculture burundaise est créditée de plus de 40% du Produit intérieur brut (PIB), emploie plus de 90% de la population. 

 

Les principales cultures industrielles du pays restent le café et le thé qui représentent, à eux seuls, plus de la moitié des recettes en devises étrangères à l’exportation.

 

L'exploitation minière est créditée d'environ 1% du PIB.

 

L'industrie nationale, de son côté, représente 17% du PIB et emploie 2% de la population burundaise.

 

Par ailleurs, environ 10% de la population du Burundi ont accès à l’énergie électrique, ce qui handicape encore la croissance économique nationale. 

-0- PANA FB/IS 26dec2024