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Le Bénin mise sur la disponibilité d’enseignants pour améliorer la qualité de l’Education

Cotonou, Bénin (PANA) - Le Bénin mise beaucoup sur la disponibilité d’enseignants pour améliorer la qualité de l’enseignement dans le pays, selon le ministère de l’Enseignement secondaire de la Formation technique et professionnelle (MSFTP).

 

Avant 2016, rappelle-t-on, le système éducatif béninois, notamment l’enseignement secondaire, était caractérisé par un manque remarquable d’enseignants et l’Etat, pour y remédier, avait recours aux vacataires dont la gestion posait de multiples problèmes avec des répercussions fâcheuses sur la qualité de l’enseignement.

 

Pour régler ces problèmes, le gouvernement a mis en place depuis 2016, un système d’aspiranat qui a permis de recruter et de déployer près de 18.000 aspirants au métier d’enseignants (AME) dans toutes les communes, et dont les conditions de travail et de vie s’améliorent au fur et à mesure.

 

Depuis mars 2024, ces aspirants bénéficient de 12 mois sur 12 de rémunération, d’assurance-maladie, de congés de maternité, d’une prime mensuelle de 20.000 FCFA par aspirant, et de la gratuité de scolarité pour leurs enfants.

 

Ce mécanisme a, précise-t-on, substantiellement amélioré le sort des anciens vacataires en offrant une véritable perspective de carrière aux concernés.

 

Par ailleurs, dès 2016, l’Etat a procédé au recrutement de 2 733 enseignants contractuels de l’Etat, au profit de l’enseignement secondaire.

 

Pour une amélioration constante de la qualité, le Bénin a prévu le reversement de tous les AME en contractuels de l’Etat et les modalités de ce reversement sont en cours de définition.

 

En dehors des enseignants recrutés et déployés, la qualité de l’enseignement se mesure aussi à l’aune du suivi qui est fait des prestations et pour ce faire, le pays qui disposait en 2016 de 500 conseillers pédagogiques en tout et pour tout a opté pour la création du corps des Conseillers pédagogiques (CP) et déployé 260 CP après formation.

 

De même, poursuit-on, le pays ne disposaient que de 6 structures déconcentrées d’encadrement pédagogique opérationnelles  et il a fallu en créer 6 additionnelles et 77 nouvelles structures décentralisées. 

 

S’agissant des inspecteurs qui étaient 56 en 2016,  75 autres ont été recrutés et formés avec un impact significatif sur la qualité de la formation et les résultats aux divers examens. 

 

Pour amplifier l’impact de ces corps sur la qualité de l’enseignement, les responsables du secteur prévoient de recruter, dans les prochaines années, 300 conseillers pédagogiques supplémentaires, 280 inspecteurs puis d’opérationnaliser les 89 nouvelles structures déconcentrées et décentralisées d’encadrement pédagogique créées ; et ce dans toutes les communes. 

-0- PANA IT/JSG/IS/SOC 19févr2025