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Le 4 septembre, date respectée pour la rentrée scolaire 2023-2024 sauf dans les territoires sous occupation du M23

Kinshasa, RD Congo (PANA) - La date de 4 septembre a été respectée pour la rentrée scolaire 2023-2024 sur l’ensemble du territoire de la République démocratique du Congo, à l’exception des zones sous occupation du mouvement terroriste du M23, a confirmé, lundi, au cours du briefing du gouvernement, le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique, Tony Mwaba Kazadi.

« Je confirme que la date du 4 septembre 2023 fixant la rentrée scolaire a été respectée,  surtout dans les 60 provinces éducationnelles, à l’exception des territoires sous occupation du M23», a déclaré le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique, Tony Mwaba Kazadi.

«A Goma, les élèves ne se sont pas rendus à l’école à cause de la ville morte décrétée par la société civile. Dans le Nord-Kivu, les parents du territoire de Masisi 3 n’ont pas envoyé les enfants à l’école de peur que les éléments du M23 les incorporent de force dans leurs rangs; en Ituri, on a noté une grande affluence des enfants dans les écoles. A Kwamouth cité, un acteur de la société civile a demandé aux parents de ne pas envoyer les enfants à l’école à la suite d’un différend qui l’oppose au gouverneur de province, tandis que dans la périphérie, la rentrée a été effective. Tshikapa, dans la province du Kasaï, une forte pluie a empêché les élèves de se rendre à l’école », a fait savoir Tony Mwaba.

Il a par ailleurs, dressé un tableau peu reluisant de l’état des lieux des infrastructures scolaires dans les zones où sévit l’insécurité : 708 écoles ont été détruites ou incendiées, des déplacés internes se servent de 51 écoles comme abris et des bancs comme bois de chauffage, et 261.631 élèves sont privés de scolarité. Plus de 250 écoles sont fermées dans le Masisi, à cause de l’insécurité. Aussi, le gouvernement a décidé de créer des écoles de tentes pour permettre aux enseignants dans les camps de déplacés de s’occuper de la scolarité des enfants.

La gratuité de l’enseignement est effective dans les écoles primaires publiques, a souligné le ministre, et ce processus est irréversible. Le grand défi à ce jour, est de renforcer les mesures d’accompagnement afin d’améliorer la qualité de l’enseignement et des conditions socioprofessionnelles des enseignants. C’est dans ce cadre notamment que s’inscrit la construction des écoles, conformément au Programme de 145 territoires (soit 8 écoles par territoire) en même temps que les conditions salariales des enseignants ont été réajustées, passant de salaire moyen de 135.000 à 450.000 Fc, a-t-il affirmé.

Il sied de noter que la rentrée scolaire n’a pas eu lieu dans la ville de Goma ainsi que dans les territoires occupés par les terroristes du M23 (Masisi, Ritshuru et Nyiragongo) suite aux dernières manifestations contre la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RD Congo (MONUSCO) et l’EAC, qui ont coûté la vie à une quarantaine de personnes.

Selon plusieurs messages partagés dans les réseaux sociaux, une invitation avait été lancée aux habitants de la ville de Goma de ne pas vaquer à leurs occupations le lundi 4 septembre, pour montrer au pouvoir en place que « Goma mérite la justice pour les massacres des civils » en date du 30 août 2023.

-0- PANA KON/IS/SOC 05sept2023