La maladie à virus Ebola en Guinée a des causes multiples, selon l'ANSS
Conakry, Guinée (PANA) - Trois hypothèses sont à la base de la résurgence, huit ans après, de la maladie à virus Ebola en Guinée, a révélé vendredi, Dr. Sakoba Kéïta, directeur de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, dans une émission de grande écoute d'une radio privée locale.
Parmi ces trois hypothèses, le chef de l’ANSS a expliqué la consommation des animaux sauvages, notamment en Guinée forestière (Sud), épicentre de la maladie depuis la première épidémie de 2013.
"La chauve-souris est impliquée dans ça et c’est consommé localement. Comme dans beaucoup d’autres parties de la Guinée forestière, les populations consomment la viande des chauves-souris, même si pour le moment, nous n’avons pas encore de preuve"», a-t-il dit.
Il a indiqué que des investigations mixtes seront menées avec les services de l’Environnement et de l’Elevage sur des échantillons de chauves-souris vivant dans la zone.
La deuxième hypothèse, a-t-il poursuivi, pourrait être celle probablement partie d’une personne guérie, comme le cas qu’on a eu à Koropara (Sud).
La troisième hypothèse à vérifier, selon le patron de l’ANSS, consiste à se demander si un Guinéen, rentré de la République démocratique du Congo (RDC), en proie à la maladie à virus Ebola depuis plusieurs années, n’a pas séjourné à Gouécké (Sud) où les premiers cas ont été décelés la semaine dernière.
La Guinée avait dépêché des experts de santé en RDC pour aller prêter main forte à leurs homologues congolais, engagés dans la lutte contre la maladie à virus Ebola depuis plusieurs années.
Le patron de l’ANSS a dit récemment au cours d’une conférence de presse que le gouvernement a passé la commande de près de 12.000 doses de vaccins qui seront ventilés sur trois sites à compter de la semaine prochaine.
Il a assuré que ses services pourraient vacciner plus de 100 personnes par jour, notamment dans les zones à risques et où les premiers cas ont été relevés.
On rappelle que la maladie à virus Ebola avait fait plus de 10.000 morts dans le pays en 2013.
-0- PANA AC/JSG/SOC 19fév2021
