Agence Panafricaine d'information

La crise sécuritaire et environnementale aggrave la situation des personnes déplacées dans l'Ouest du Tchad, selon l'OIM

N'Djaména, Tchad (PANA) - Le bassin du Lac Tchad, où plus de 360.000 personnes ont été déplacées, est confronté à une "double crise" sécuritaire et environnementale , a annoncé l'Organisation internationale pour la migration (OIM) vendredi. 

D'après Paul Dillon, porte-parole de l'OIM, depuis 2015, la région est la cible d'attaques répétées de groupes armés non étatiques, et la situation s'est aggravée en 2020.

"Ces attaques ont poussé le gouvernement tchadien à déclarer en mars 2020 "zones de guerre" les départements du Fouli, et de Kaya dans la province du Lac", a-t-il poursuivi.

Depuis avril, le nombre de personnes déplacées a augmenté de presque 22 pc, d'après la matrice de suivi des déplacements de l'OIM.

L'OIM estime exactement à 363.807, le nombre de personnes actuellement déplacées dans certaines parties de cette province tchadienne, limitrophe du Cameroun, du Nigeria et du Niger.

La situation sécuritaire instable, combinée à des inondations soudaines causées par de fortes pluies, a bouleversé la vie de centaines de milliers de personnes, les forçant à quitter leurs villages et leurs communautés.

Cette année, la province du Lac a enregistré les précipitations les plus abondantes depuis près de 30 ans. La région enregistre déjà 400 millimètres de pluies, alors que les averses continuent.

"C'est pourquoi nous assistons à l'inondation soudaine de villages et de champs, ce qui provoque le déplacement de milliers de personnes",  a expliqué M. Dillon.

En réponse aux besoins croissants des personnes déplacées, l'OIM fournit des abris durables et de l'aide non alimentaire aux populations vulnérables.
-0- PANA MA/NFB/JSG/SOC 29août2020