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La bonne gouvernance du Botswana " sur la corde raide ".

Gaborone, Botswana (PANA) - La bonne gouvernance, la paix et la stabilité du Botswana sont sur la sellette avec les partis d'opposition mettant le gouvernement à l'épreuve avec les recours déposés juste un mois après les élections générales.

L’Alliance pour le Changement Démocratique; (Umbrella for Democratic Change, UDC), sous la direction de l'avocat Duma Boko, a laissé les Batswanais sur le fil du rasoir avec les nombreux recours électoraux dénonçant des irrégularités lors de l'élection.

L'UDC a déposé 16 recours pour les élections parlementaires auprès de la Haute cour, invoquant des irrégularités  après avoir perdu les élections générales du 23 octobre contre le BDP au pouvoir.

Les allégations d'irrégularités et de trucages lors des élections ont laissé certains Batswana perplexes quant à l’issue et au vainqueur des joutes.

Cette ligne de conduite a jeté des doutes sur le Botswana Democratic Party (BDP) dirigé par le Président Dr. Mokgweetsi Masisi.

Cependant, les recours de l'UDC et de la forte coalition des partis de l’opposition ont été rejetés par la Haute Cour du Botswana avant l'audience, "parce que les bonnes procédures juridiques n'ont pas été suivies".

L'article 116 de la loi électorale dispose qu'un recours contre l'élection indue d'un membre pour une circonscription quelconque peut être présenté à la Haute Cour par (a) un électeur de cette circonscription ou (b) toute personne qui était candidate à l'élection.

Le BDP a soulevé au moins neuf points préliminaires contre les pétitions de l'UDC, indiquant des manquements aux exigences de la loi électorale, ce qui signifie que les recours concernées pourraient ne pas aboutir.

L'UDC, par l'entremise d'un avocat local, Dick Bayford, a perdu la plupart des recours électoraux qui ont été déposés auprès des tribunaux.

Bayford a souvent menacé de quitter le tribunal parce que "l'UDC n'a pas donné les informations correctes ou véridiques".

Le président de l'UDC, Duma Boko (par exemple), dans son recours contre Annah Mokgethi du BDP qui a remporté l'élection dans la circonscription qu'ils briguaient tous les deux, s'est plaint de l'élection indue de cette dernière et de la "commission de pratiques corrompues et illégales par le BDP, Direction des services de renseignement et de sécurité (DISS) avec la connivence de certains employés du second défendeur (IEC), comme cela sera entièrement détaillé dans le présent document, et demande la réparation prévue".

Annah Mokgethi du BDP et le président de l'UDC, Duma Boko, étaient en lice pour le siège de la circonscription de Gaborone Bonnington North.

En conséquence, Boko veut que la Cour déclare l'élection de Mokgethi nulle et non avenue.

Le BDP soutient cependant que le chef de l'UDC et d'autres n'ont pas réussi à faire la liaison entre les candidats du BDP et les pratiques corruptrices et illégales alléguées.

Dans son argumentation, le BDP a cité l'article 105 a) de la loi électorale qui stipule que : "Si, lors du procès d'un recours électoral, la Haute Cour certifie au président qu'une quelconque pratique corruptrice ou illégale a été commise en ce qui concerne l'élection de l'objet du recours par ou avec la connaissance et le consentement ou l'approbation de l'un de ses agents électoraux ou de ses agents de vote, l'élection de ce candidat sera nulle et une nouvelle élection sera alors organisée".

 

-0- PANA MS/RA/ASA/TBM/SOC 30déc2019