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La Covid-19 oblige le Brésil à retirer sa candidature pour l’organisation de la Coupe du monde féminine de 2023 en raison de l'impact financier

Zurich, Suisse (PANA) - Le Brésil a retiré sa candidature à l'organisation de la Coupe du monde féminine de la Fifa 2023, en invoquant l'impact financier débilitant de la Covid-19, qui les empêche de mobiliser les fonds nécessaires à la compétition.

La Fifa exige des fédérations de football qu'elles obtiennent un engagement financier de leur gouvernement pour qu'une compétition de cette ampleur puisse avoir lieu.

Dans une déclaration publiée lundi, la Confédération brésilienne de football (CBF) a déclaré que la crise du coronavirus avait rendu irréaliste la mobilisation de fonds pour le respect de cet engagement :

Elle a déclaré "En raison du scénario d'austérité économique et fiscale, alimenté par les impacts de la pandémie de la Covid-19, il ne serait pas souhaitable, pour le moment, de signer les garanties demandées par la Fifa.

"[La CBF] comprend la position de prudence du gouvernement brésilien, entre autres partenaires publics et privés, qui les a empêchés de formaliser les engagements dans les délais ou sous la forme requise".

En se retirant de la course, la CBF a exprimé son soutien à la Colombie pour l'organisation de la neuvième édition de la Coupe du monde, la seule nation sud-américaine restant candidate pour la compétition qui n'a jamais été organisée sur le continent auparavant.

Elle est cependant en position d'outsider, face à la concurrence acharnée de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande, qui proposent une candidature commune, et du Japon. Une décision sur la candidature retenue est attendue le 25 juin.

La nouvelle du retrait du Brésil survient après que la déclaration du FIFPro, le syndicat mondial des footballeurs, en avril que la pandémie représentait une "menace quasi existentielle" pour le football féminin et qu'elle risquait de provoquer "un chômage massif et une récession", à moins que les parties prenantes, les décideurs politiques, les organes directeurs, les sociétés de radiodiffusion et les sponsors ne cherchent spécifiquement à la protéger.

La CBF avait révélé, en mars, des revenus records de plus de 150 millions de livres en 2019, mais l'équipe nationale féminine a vu sa fortune chuter fortement ces dernières années.

Il y a dix ans, elle était classée parmi les trois meilleures équipes du monde et en 2007, elle était vice-championne du monde, mais elle a été éliminée en huitième position lors du tournoi de l'année dernière et occupe actuellement la huitième place.

-0- PANA VAO/ASA/BEH 09juin2020