La Coordonnatrice-résidente du Système des Nations Unies déclarée "persona non grata" au Burkina Faso
Ouagadougou, Burkina Faso (PANA) - La Coordonnatrice-résidente du Système des Nations Unies, Carol Flore-Smereczniak a été déclarée, lundi, "persona non grata" sur le territoire du Burkina Faso.
"Pour sa responsabilité dans la coprésidence de l'élaboration d'un rapport compilant des données sans sources objectives, sans preuves ni justificatifs, véhiculant des informations graves et mensongères, le gouvernement porte à la connaissance de l'opinion nationale et internationale que Madame Carol Flore-Smereczniak, Coordonnatrice Résidente du Système des Nations Unies est déclarée « persona non grata » sur le territoire du Burkina Faso", a déclaré le porte-parole du gouvernement Gilbert Ouédraogo à la télévision publique (RTB).
En confirmant des informations de manière "unilatérale, sans les documenter par des preuves juridiquement acceptables", à travers un rapport porté devant une instance aussi stratégique que le Conseil de sécurité des Nations Unies, le gouvernement burkinabè estime au regard de tous les "graves écarts constatés", et pour préserver et renforcer les acquis importants de la Coopération entre le Burkina Faso et les Nations Unies, que Madame Carol Flore- Smereczniak " n'est plus une interlocutrice crédible", a-t-il dit.
"Le gouvernement du Burkina Faso réaffirme son adhésion aux idéaux de l'Organisation des Nations Unies dont il salue les apports dans le contexte de défis sécuritaires et humanitaires. Il réitère sa totale disponibilité à coopérer avec l'Organisation des Nations Unies, à travers des représentants et des équipes pays résolument engagés dans un accompagnement vrai et sincère", a soutenu le porte-parole du gouvernement.
Le gouvernement du Burkina Faso a annoncé voir découvert un rapport du Secrétaire Général des Nations Unies adressé au Conseil de Sécurité, intitulé "Les enfants et le conflit armé au Burkina Faso", et s'indigne du total mépris à l'endroit des autorités et institutions burkinabè qui n'ont été ni associées à son élaboration, encore moins, informées des conclusions de l'étude.
En effet, selon le porte-parole du gouvernement, il ressort que ce rapport a été élaboré par une équipe spéciale pays, coprésidée par la Coordonnatrice Résidente du Système des Nations Unies au Burkina Faso.
"Les informations consignées dans ledit document abordent plusieurs points, notamment, l’analyse de la situation politique, militaire et sécuritaire, les violations graves commises, contre les enfants en application des dispositions de la résolution 1612 (2005)", a-t-il indiqué.
Le gouvernement "regrette profondément que ces informations aient été compilées et publiées par l'équipe spéciale pays, sans même associer les structures compétentes, burkinabè, toute chose qui aurait permis d'avoir une lecture plus complète et non-biaisée de la situation des enfants dans les zones à fort défi sécuritaire au Burkina Faso", a martelé M. Ouédraogo.
-0- PANA TNDD/IS/SOC 18août2025