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La Banque mondiale et le Fonds mondial collaborent pour lutter contre l'impact du changement climatique sur la santé

Washington DC, Etats-Unis (PANA) - La Banque mondiale et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ont signé ce mercredi, un nouveau protocole d'accord décrivant la manière dont les deux organisations travailleront ensemble pour renforcer les systèmes de santé dans les pays du Sud.

L'objectif est de soutenir un financement plus efficace, plus efficient et plus durable afin d'améliorer les résultats sanitaires face au changement climatique, selon un communiqué publié par la Banque mondiale.

Les dernières estimations montrent que plus de la moitié de la population mondiale n'est pas entièrement couverte par les services de santé essentiels et que la crise climatique ne fera qu'accroître la demande de services efficaces, en particulier pour les personnes les plus vulnérables.

"Nous ne pouvons pas réaliser des progrès suffisants en matière de santé publique alors que la hausse des températures modifie les schémas des maladies infectieuses et favorise les pandémies", a déclaré Ajay Banga, président de la Banque mondiale.

"Notre seule option est d'apporter une réponse agressive, simultanée et globale. Ce partenariat avec le Fonds mondial est une nouvelle étape dans nos efforts pour recruter des partenaires et mettre en place la coalition nécessaire pour obtenir des résultats".

Plus précisément, les deux organisations travailleront ensemble sur les priorités en matière de climat et de santé afin de réduire le fardeau du paludisme, du VIH/sida et de la tuberculose en renforçant les systèmes de santé, notamment en améliorant l'accès aux services de soins de santé primaires pour les populations les plus démunies et les plus vulnérables.

"Pour avoir une chance d'atteindre les objectifs d'éradication du sida, de la tuberculose et du paludisme, nous devons redoubler d'efforts dans la lutte contre ces maladies. Cela implique d'investir dans la mise en place de systèmes de santé capables de résister aux effets du changement climatique", a déclaré Peter Sands, directeur exécutif du Fonds mondial.

"Le paludisme étant un indicateur précoce de l'impact du climat sur la santé, nous avons besoin d'interventions intensives et de partenariats solides pour inverser l'impact négatif du changement climatique sur la santé".

Il est important de noter que les deux organisations plaideront également en faveur d'un financement accru de la santé et du renforcement des capacités nationales pour un financement plus efficace et durable des systèmes de santé, y compris pour le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme.

L'objectif est de mieux utiliser les maigres ressources nationales et internationales en matière de santé, notamment en améliorant la gestion des finances publiques dans les pays. Les deux organisations utiliseront également diverses modalités de financement, notamment des investissements conjoints et des financements mixtes, et collaboreront à des investissements conjoints.

Un autre domaine d'intérêt commun sera le renforcement de la production régionale et de l'approvisionnement en fournitures de santé, y compris les médicaments et les dispositifs médicaux. L'accès aux fournitures sanitaires essentielles est nécessaire pour garantir la préparation et des systèmes de santé solides et résistants.

Les deux organisations aideront à localiser les chaînes d'approvisionnement en matière de santé en soutenant la fabrication durable en Afrique et dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

Depuis 2017, la Banque mondiale et le Fonds mondial ont soutenu de nombreux pays en investissant avec des transactions de financement mixte. Par exemple, un rachat de prêts en Inde a permis d'accroître le financement des soins et de la prévention de la tuberculose.

En Indonésie, un financement innovant par rachat de crédit a été lié à une amélioration de la détection des cas de tuberculose, à une meilleure couverture des traitements et à des réformes des paiements des prestataires pour inciter aux soins primaires.

En Gambie, un cofinancement direct a permis de renforcer les systèmes de santé pour la lutte contre le VIH/sida et la tuberculose.

Le Fonds mondial est un partenariat mondial visant à vaincre le VIH, la tuberculose et le paludisme et à garantir un avenir plus sain, plus sûr et plus équitable pour tous.

-0- PANA AR/RA/BAI/IS/SOC 22nov2023