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L'UNESCO honore les femmes chercheurs en sciences

Paris, France (PANA) - A l'occasion de la Journée internationale pour les femmes et les filles dans la science, l'UNESCO et la Fondation l'Oréal ont honoré cinq femmes chercheurs dans les domaines de l'astrophysique, des mathématiques, de la chimie et de l'informatique dans le cadre du 23ème Prix international pour les femmes et la science. 


Pour marquer l'occasion, l'UNESCO a publié, jeudi, une étude mondiale sur l'égalité des sexes dans la recherche scientifique, intitulée "Pour être intelligente, la révolution numérique devra être inclusive", qui montre que si le nombre de femmes dans la recherche scientifique est passé à une sur trois, les femmes restent minoritaires dans les mathématiques, l'informatique, l'ingénierie et l'intelligence artificielle.


 Chaque année, les femmes écrivent autant d'articles scientifiques que les hommes, mais leurs chances de figurer dans des revues prestigieuses sont moindres. Si les femmes représentent 33% des chercheurs, elles n'occupent en moyenne que 12% des sièges des académies scientifiques nationales dans le monde.


Cette année, la célébration de la Journée a porté sur le thème "Les femmes scientifiques à l'avant-garde de la lutte contre la COVID-19" et a rassemblé des experts travaillant dans des domaines liés à la pandémie dans différentes parties du monde.


Selon l'UNESCO, le déclenchement de la pandémie COVID-19 a clairement démontré le rôle essentiel des femmes chercheurs à différents stades de la lutte contre COVID-19, depuis l'avancement des connaissances sur le virus jusqu'à la mise au point des techniques de test et enfin du vaccin contre le virus.


En même temps, la pandémie COVID-19 a également eu un impact négatif important sur les femmes scientifiques, en particulier sur celles qui sont en début de carrière, contribuant ainsi à élargir l'écart existant entre les sexes dans le domaine des sciences, et révélant les disparités entre les sexes dans le système scientifique, qui doivent être traitées par de nouvelles politiques, initiatives et mécanismes pour soutenir les femmes et les filles dans le domaine des sciences.


Parmi les lauréats de la 23e édition du Prix international L'Oréal-UNESCO pour les femmes et la science, on compte le professeur Catherine Ngila - Chimie. Directrice exécutive par intérim de l'Académie africaine des sciences, ancienne vice-chancelière adjointe chargée des affaires académiques et étudiantes (DVC-AA) à l'université de Riara, au Kenya, et professeur invitée de chimie appliquée à l'université de Johannesburg, en Afrique du Sud.


Elle a été reconnue pour avoir introduit, développé et appliqué des méthodes analytiques basées sur les nanotechnologies pour surveiller les polluants de l'eau. Son travail novateur est d'une importance vitale pour le développement de la gestion des ressources en eau d'une manière écologiquement durable.


Depuis 1998, le programme l'Oréal-UNESCO pour les femmes et la science s'efforce de soutenir la carrière des femmes scientifiques et de lever les obstacles qui se dressent sur leur chemin afin qu'elles puissent jouer leur rôle dans la résolution des grands défis de notre temps.


En 23 ans, il a soutenu plus de 3 600 chercheuses dans 117 pays, récompensant l'excellence scientifique et inspirant les jeunes générations de femmes à poursuivre une carrière scientifique.


L'UNESCO a fait de l'égalité des sexes l'une de ses priorités. C'est la seule agence spécialisée des Nations unies ayant un mandat spécifique dans le domaine des sciences. Pour sa part, la Fondation l'Oréal aide les femmes à réaliser leur potentiel, à prendre leur vie en main et à apporter une contribution positive à la société, grâce à une triple approche axée sur la recherche scientifique, la beauté inclusive et le changement climatique.


Outre le professeur Catherine Ngila, les autres lauréates de cette année sont le professeur Kyoko Nozaki - professeur de chimie à l'université de Tokyo, au Japon ; le professeur Shafi Goldwasser - directeur de l'Institut Simons pour la théorie de l'informatique, professeur en génie électrique et en sciences informatiques à l'université de Californie Berkeley.


D'autres sont le professeur Françoise Combes - professeur, chaire de galaxies et de cosmologie, Collège de France ; et le professeur Alicia Dickensein - professeur de mathématiques à l'université de Buenos Aires, Argentine.

-0- PANA AR/BAI/IS 11fevr2021