Agence Panafricaine d'information

L'UA envisage de tenir une conférence pour la réconciliation nationale en Libye, selon la Représentante de l'Union

Tripoli, Libye (PANA) - La Représentante spéciale du président de la Commission de l'Union africaine (CUA) en Libye, Wahida Ayari, a affirmé que "le Comité de haut niveau de l'Union africaine sur la Libye a l'intention de tenir une conférence inclusive pour la réconciliation nationale", assurant que les Libyens eux-mêmes détermineront son ordre du jour comme une conférence libyenne sous les auspices de l'Afrique.

 

Mme Ayari a suggéré, dans un entretien publié, dimanche, par le journal saoudien "Asharq Al-Awsat" paraissant à Londres, rapporté par le journal libyen "Al-Wasat" que "la conférence sera une voie complémentaire si la voie actuelle échoue", expliquant que l'Union africaine (UA) "se concentre sur la réconciliation nationale et le soutien à la voie politique existante adoptée par la communauté internationale à Berlin 1".

 

Le ministre congolais des Affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso, dont le pays assure la présidence du Comité de haut niveau de l'Union africaine sur la Libye, a effectué dernièrement à la tête d'une délégation de l'Union, une visite dans le pays pour présenter le plan de réconciliation nationale de l'Union africaine.

 

En réponse à une question sur la divergence des rôles africain et occidental en Libye, la responsable africaine s'est abstenue de présenter l'affaire comme un cas de concurrence entre l'Union africaine et les grands pays occidentaux, déclarant : "La Libye n'est pas un champ de courses pour que chaque groupe propose une initiative, et il n'y a pas de concurrence sur qui sera en mesure de résoudre le conflit".

 

Elle a souligné que les pays africains et européens riverains de la Libye sont "affectés par ce qui se passe en Libye en termes de présence de mercenaires, d'armes et d'immigration clandestine", notant que "la question libyenne est présente depuis 2011 à la table de l'Union, " et que son intérêt pour la question des migrants se présente comme une question purement humanitaire.

 

A noter que le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki, a exprimé son soutien aux "revendications populaires pour une vie meilleure" en Libye, soulignant qu'il suit avec beaucoup d'intérêt l'évolution des événements en Libye.

 

Dans une déclaration commentant les manifestations qui ont eu lieu dans plusieurs villes libyennes, M. Faki a indiqué son soutien à "l'acuité du mouvement populaire sur la nécessité d'accélérer la sortie de la crise dangereuse que le pays traverse depuis plus de dix ans", exhortant le mouvement populaire, qu'il a qualifié de "projet", à "respecter la sécurité des individus, la propriété publique et privée".
-0- PANA BY/IS 11juil2022