L'Afrique est devenue l'épicentre mondial du terrorisme, selon le Secrétaire général de l'ONU :

New York, Etats-Unis (PANA) - En quelques années, l'Afrique est devenue "l'épicentre mondial du terrorisme" avec des groupes tels que Da'esh, Al-Qaida et leurs affiliés, qui exploitent les conflits locaux et les fragilités pour servir leurs propres fins, a déclaré le Secrétaire général de l'ONU hier mercredi,, appelant à l'éradication de l'extrémisme violent.

S'exprimant lors d'une réunion à New York sur les initiatives de lutte contre le terrorisme à travers le continent, António Guterres a déclaré que les groupes terroristes "déchiquetaient le tissu social de pays entiers avec les lames de la violence, de la méfiance et de la peur".

"Communauté par communauté, les groupes terroristes étendent leur champ d'action", a-t-il déclaré, ajoutant que les réseaux s'élargissent, s'enrichissent de combattants et de ressources, et font cause commune avec la criminalité transnationale organisée.

"Dans tous les cas, ce sont les civils qui paient le prix le plus élevé et, en fin de compte, c'est l'humanité entière qui paie.

S'adressant à un public composé d'experts de la lutte contre le terrorisme, de responsables gouvernementaux et de représentants de la société civile et du secteur privé, M. Guterres a déclaré qu'il fallait s'attaquer à la crise de front avant qu'elle ne devienne incontrôlable.

Il a souligné des initiatives telles que la force opérationnelle multinationale dans le bassin du lac Tchad pour lutter contre Boko Haram, la mission de transition de l'Union africaine (UA) en Somalie et la résolution 2719 du Conseil de sécurité sur le financement des opérations de soutien à la paix menées par l'UA.

"Mais nous avons besoin d'une action urgente à une échelle beaucoup plus grande que ce que nous avons vu jusqu'à présent", a déclaré le chef de l'ONU.

Il faut s'attaquer aux causes profondes du terrorisme, à savoir la fragilité et l'instabilité, a-t-il poursuivi, rappelant le nouvel agenda pour la paix qu'il a lancé en juillet dernier.

Il a ajouté que les efforts de lutte contre le terrorisme devaient être ancrés dans les droits de l'homme et que les stratégies devaient se concentrer sur les personnes marginalisées et vulnérables.

Le sommet du pacte mondial de coordination de la lutte contre le terrorisme des Nations unies abordera la question de la montée de la violence et de la propagation des réseaux terroristes.

Les participants examineront également comment les efforts de lutte contre le terrorisme peuvent être alignés sur le 2030 sur le développement durable et l'Agenda 2063 de l'UA.

Lancé en 2018, le Pacte de coordination de la lutte contre le terrorisme est un réseau de 46 entités onusiennes et non onusiennes. Il comprend également INTERPOL, l'Organisation mondiale des douanes et le Groupe d'action financière, qui lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.

-0- PANA MA/BAI/JSG/SOC 25Jan2024