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Fin de l’’exposition "Incarnations African art as philosophy" au Palais des beaux-Arts de Bruxelles

Bruxelles, Belgique (PANA) - Ouverte le 28 juin au prestigieux Palais des Beaux-Arts (BOZA) de Bruxelles , l’exposition « Incarnations, African art as philosophy », s’est clôturée dimanche 6 octobre après un énorme succès de foule, a constaté sur place le correspondant de la PANA.

L’organisateur  de l’événement n’est autre que Sindika Dokolo, reconnu comme le plus grand collectionneur d’art africain, aussi bien ancien que contemporain.

L’exposition a attiré plusieurs dizaines de visiteurs, aussi bien Belges qu’étrangers, certains venus de loin, comme du Japon.

Au fronton du Palais des Beaux-Arts, était placé la photo du masque d’une Gorille sculpté par un artiste africain gabonais inconnu et acquis par Sindika Dokolo, qui a pour objectif de ramener en Afrique tous les objets d’art emportés par les colons européens lors de la colonisation. De même que les oeuvres artistiques post coloniales, peintures, sculptures, photographies, et autres créations artistiques.

Dans l’une des salles de l’exposition, baptisée, Dundo, une ville du centre de l’Angola, sont affichées, des photos de dizaines d’objets d’art disparus du Musée de Dundo, collectés depuis l’époque coloniale portugaise, et volés durant la longue guerre civile angolaise (1975-2002).

L’indépendance de l’Angola, date du 11 novembre 1975.

Les combattants des groupes angolais hostiles qui se combattaient, avaient  emporté tous le trésors du musée lequel selon les experts étaient l’un des plus riches d’Afrique australe. Le musée de Dundo était connu pour ses masques, spécialement Tshokwe, communauté humaine à cheval sur l’Angola et la RD Congo. Un guide de l’exposition, une Angolaise, a expliqué que cette salle vise les visiteurs détenant les objets pillés et qu’ils reconnaissent sur des dizaines de photographies affichées sur les murs de les ramener à Sindika Dokolo, dont la fondation éponyme peut les acquérir au prix auquel l’objet d’art avait été acheté ou plus, comme lors des ventes aux enchères.

L’objectif étant de les ramener en Angola, pour répondre, par ce biais, au débat très vif actuellement sur les biens culturels africains pillés lors des guerres coloniales.

Un cas précis: Durant l’exposition, la Fondation Sindika Dokolo a pu racheter un manuscrit décrivant l’attaque  en 1896 d’un village congolais par des soldats belges sous le régime du Roi Léopold II. Le précieux manuscrit sera rendu au Musée national de la RD Congo, a fait savoir Sindika Dokolo.

Un clip, très impressionnant de Roger Ballens le photographe attitré de l’exposition était projeté sur un écran géant, faisant défiler des images captées en Angola, sur le rythme de Kudura, musique et danse typiquement angolaises.

L’exposition a récolté un énorme succès, Sindika Dokolo était sollicité par la presse, surtout qu’il est non seulement collectionneur d’art africain , mais aussi  richissime homme d’Affaires et activiste politique fondateur du mouvement citoyen Debout Congolais qui entend sensibiliser les Congolais à la problématique de la bonne gouvernance en RD Congo.

Sindika Dokolo est marié à Isabela Dos Santos , fille de l’ancien président de l’Angola, Eduardo Dos Santos, reconnue par le magazine « Forbes »,comme la femme africaine la plus riche, disposant d’une fortune de plus de 3 milliards de dollars. Isabela Dos Santos fut la Présidente du Conseil d’administration de la Sonangol la compagnie nationale angolaise réalisant un chiffre d’affaires annuel de plus de 40 milliards de dollars. 

 

-0- PANA AK/TBM 7octobre2019