Fin d’Ebola en RD Congo : Le coordonnateur humanitaire de l’ONU en RD Congo appelle le gouvernement à la vigilance
Kinshasa, RD Congo (PANA) - Le coordonnateur humanitaire de l’ONU en RD Congo, David McLachlan-Karr, a appelé, le gouvernement à la vigilance après la fin de la 11ème épidémie d'Ebola déclarée dans la province de l’Équateur, dans l’Ouest de la RD Congo, indique un communiqué de la coordination humanitaire de l’ONU en RDC remis jeudi à la PANA.
« J’appelle ainsi les autorités congolaises et les bailleurs de fonds à poursuivre leur engagement pour le renforcement du système de santé et la résilience des communautés », a dit le coordonnateur humanitaire.
Tout en invitant les partenaires et les autorités sanitaires congolaises à rester mobilisés afin d’éviter une nouvelle flambée de l’épidémie, David McLachlan-Karr a fait savoir qu’il reste encore beaucoup à faire.
Pour lui, les risques de résurgence sont encore présents et nécessitent un système de surveillance et de remontée des alertes effectives et efficaces, ajoutant également la nécessité de prendre en charge les orphelins et de soutenir les survivants et survivantes.
Le coordonnateur humanitaire a félicité le gouvernement de la RDC, l’Organisation mondiale de la santé ainsi que tous les partenaires locaux et internationaux qui ont lutté plus de cinq mois contre cette épidémie, déclarée le 1er juin, en pleine pandémie de COVID-19 avant de saluer la collaboration de la RDC et de la République du Congo pour éviter que la maladie ne traverse le fleuve.
Le ministre de la Santé, le Dr Eteni Longondo, a déclaré officiellement mercredi, à Kinshasa, la fin de la 11ème épidémie d’Ebola en RDC qui a sévi dans la province de l’Equateur, au Nord-Ouest de la RD Congo, 42 jours après le dernier test négatif du dernier malade déchargé du centre de traitement d’Ebola (CTE), soit deux fois la période d’incubation de cette maladie qui est de 21 jours.
Le deuxième test du dernier cas confirmé pris en charge dans le CTE était revenu négatif au virus Ebola le 6 octobre 2020. Le dernier cas confirmé d’Ebola a été enregistré le 29 septembre 2020.
Selon le Dr Eteni Longondo, cette onzième épidémie d’Ebola a eu la particularité de s’étendre aux zones de santé fluviales et lacustres. Ce qui a constitué un défi logistique majeur quant à la mise en œuvre des activités de la riposte dans un système de santé déjà fragilisé par des épidémies antérieures et par une faible implication et adhésion de la communauté aux recommandations des équipes de la riposte.
Déclaré le 1er juin 2020, treize zones de santé sur les dix-huit que compte la province de l’Equateur ont été affectées avec un total de 42 aires de santé sur 284 qui ont notifié 130 cas dont 119 confirmés au laboratoire et 11 probables avec un taux de létalité de 42,3%, soit 55 décès dont deux membres du personnel soignant. Par ailleurs, le taux de guérison est de 57,7%, soit 75 personnes guéries.
Néanmoins, le risque élevé des résurgences des épidémies reste permanent et doit servir de signal d’alarme pour que le système de surveillance épidémiologique soit renforcé, a-t-il souligné.
Le facteur du succès majeur de la riposte à cette épidémie a été lié à la disponibilité des vaccins et des médicaments spécifiques contre cette maladie et au rapprochement des sites de prise en charge avancés avec la communauté.
Cette épidémie constitue la cinquième dans le grand Equateur et elle survient deux ans après une précédente épidémie dans cette même province.
L’épidémie d’Ebola qui vient de prendre fin est survenue dans un contexte particulier marqué par l’expansion de la pandémie de maladie à Coronavirus.
-0- PANA KON/TBM 19nov2020
