Fayez Al-Sarraj pour la paix des braves, mais prêt à la guerre si le camp adverse la choisit
Tripoli, Libye (PANA) - Le président du Conseil présidentiel du Gouvernement libyen d'union nationale, Fayez al-Sarraj, a exprimé mardi soir sa disponibilité à faire la paix des braves, assurant toutefois être prêt à faire la guerre si le camp adversaire la choisit, au lendemain de sa signature de l'Accord de cessez-le-feu à Moscou, en Russie, qui n'a pas été paraphé par le chef de l'Armée nationale libyenne , le maréchal Khalifa Aftar.
Un document portant sur un Accord de cessez-le feu négocié lundi entre les deux acteurs principaux du conflit en Libye M. al-Sarraj et le maréchal Haftar par Russes et Turcs interposés, destiné à finaliser la trêve proclamée dans la nuit de samedi à dimanche en Libye, a été signé par le premier, tandis que le second, après avoir demandé un délai de réflexion, a quitté la capitale russe sans l'avoir paraphé.
A son arrivée mardi soir à Tripoli avec la délégation qui l'a accompagné en Russie, le président du Conseil présidentiel a déclaré, cité par un communiqué du Gouvernement d'union nationale, "nous sommes prêts pour les voies de la paix qui nécessitent du courage dans le cadre des constantes nationales. S'ils choisissent la guerre, nous sommes prêts et confiants en nos capacités".
Le président du Conseil présidentiel et la délégation qui l'accompagne ont conclu une tournée qui les a menés en Italie, en Turquie et en Russie, où ils ont signé un document de cessez-le-feu et des mesures de stabilisation, en réponse à l'initiative russo-turque.
Fayez al-Sarraj a été reçu mardi soir à l'aéroport international de Maitiga par le vice-président du Conseil présidentiel, Ahmed Maitig, le membre du Conseil, Ahmed Hamza, plusieurs ministres, vice-ministres, chefs militaires et responsables de la sécurité et membres du Parlement et des conseils municipaux, a précisé le communiqué.
On rappelle que la déception a été grande à la suite de la non finalisation de l'Accord de cessez-le-feu qui est toujours en vigueur dans le pays en dépit des escarmouches et violations mineures dont chaque camp accuse l'autre.
La rencontre de Moscou représentait une grande opportunité d'avancer vers la réalisation de la paix en Libye, en permettant la reprisse du processus politique en prélude à un accord politique entre les belligérants réglant définitivement la crise.
L'annonce par l'Allemagne de la tenue dimanche prochain de la Conférence internationale de Berlin sur la Libye constitue une chance supplémentaire pour un rattrapage afin que l'Accord de cessez-le-feu soit signé par le maréchal Khalifa Haftar, d'autant plus qu'il est invité ainsi que le président du Conseil présidentiel, Fayez al-Sarraj.
-0- PANA BY/JSG/SOC 15jan2020
