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Des responsables onusiens évaluent les besoins des réfugiés du Tigré au Soudan

Khartoum, Soudan (PANA) - De hauts responsables onusiens ont effectué une mission de 48 heures au Soudan, où quelque 30 000 Ethiopiens se sont réfugiés après avoir fui les combats entre les forces nationales et régionales dans la province du Tigré, a rapporté mercredi l'organisation internationale.  

Le Coordonnateur humanitaire des Nations unies au Soudan, Babacar Cissé, en compagnie des patrons de l'agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR), le Programme alimentaire mondial (PAM), le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), et le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), étaient sur place pour évaluer la situation dans les camps de réfugiés, selon un communiqué de l'ONU. 

Tigré est situé dans le nord de l'Ethiopie et les affrontements ont éclaté au début de ce mois suite à l'attaque d'une base de l'armée, poussant le Premier ministre à lancer une offensive militaire. 

Quelque 4 000 personnes franchissent la frontière avec le Soudan, d'après le porte-parole des Nations unies, Stéphane Dujarric, qui a ajouté que les familles et les enfants dorment a la belle étoile.  

“L'équipe onusienne, en collaboration avec le gouvernement du Soudan, veille à ce que les réfugiés ne restent pas plus de deux jours dans les centres d'accueil avant d'être transférés dans des infrastructures plus appropriées dans les camps de réfugiés" a-t-il dit. 

Selon le communiqué, la mission a visité le Centre d'accueil de Hamdayet, qui abrite près de 16 000 personnes, mais aussi le camp d'Um Raquba, qui accueille actuellement 4 440 réfugiés éthiopiens.  

Le camp a une capacité d'accueil de 10 000 personnes, tandis que celle du centre d'accueil est en train d'être renforcée pour recevoir davantage de personnes qui franchissent la frontière du Soudan.  

L'ONU identifie aussi des sites supplémentaires de sorte que les réfugiés s'éloignent de la frontière et reçoivent de l'aide et les services essentiels.

Selon M. Dujarric, aujourd'hui le principal souci est l'hygiène, alors que de plus en plus de gens arrivent, notamment prévenir la propagation du coronavirus.  
 

-0- PANA MA/NFB/TBM 19nov2020