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Congo : Mise en place d'un fonds de garantie de 25 milliards de FCFA

Brazzaville, Congo (PANA) - Le gouvernement congolais vient de créer un fonds de garantie et d'aval pour permettre aux opérateurs économiques locaux de satisfaire leurs engagements vis-à-vis des banques, a annoncé le ministre congolais délégué au Budget, Ludovic Ngatse cité, jeudi, par la radio publique.

 

Pendant la présentation du budget rectificatif au Sénat, Ludovic Ngatse a expliqué la démarche du gouvernement vise à atténuer l'impact de la dette intérieure sur l'économie locale. Ce fonds fait partie des paquets de mesures que le gouvernement congolais devrait prendre pour combler le déficit créé par la crise sanitaire provoquée par le coronavirus.

 

Le montant de la dette intérieure retenu dans le budget rectificatif de cette année est estimée à 257 milliards de F CFA. ''La dette intérieure figure également parmi les charges importantes de la dette publique. Initialement prévu à 200 milliards de F CFA, celle-ci est réévaluée à 257 milliards de F CFA, dont 46,3 milliards de F CFA d'emprunt obligataire (...). Le fonds de garantie et aval a été créé pour permettre les lignes de trésorerie dont les entreprises pourraient avoir besoin", a déclaré Ludovic Ngatse.

 

Depuis quelques années, de nombreux points de friction opposent le gouvernement congolais et des opérateurs économiques locaux sur le paiement de la dette intérieure. En 2019, le gouvernement congolais s'était pourtant engagé à payer les créances de 2014 à 2016 après un audit.

 

Pour juguler cette crise de la dette, l'Etat avait opté pour titrisation, une technique financière qui consiste à transférer à des investisseurs des actifs financiers en les transformant par le passage à travers une société ad'hoc en titres financiers émis par le marché des capitaux. Le non paiement d'une tranche de la dette annoncée depuis décembre 2019 continue à créer l'incompréhension chez les chefs d'entreprises, à l'instar du patron du '' Groupe Travel World ''.

 

''Le gouvernement avait promis de payer la dette intérieure mais, ce paiement n'a jamais eu lieu (...) alors que les importateurs doivent continuer à importer les produits de première nécessité pour pouvoir alimenter les marchés '', a lancé D'usage Bossassou, importateur lors d'une rencontre des syndicats patronaux.

-0- PANA MB/IS 30avr2020