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Congo : La force publique votera désormais par anticipation

Brazzaville, Congo (PANA) - Le ministre congolais de l’Intérieur et de la Décentralisation,  Raymond Zéphirin Mboulou, a annoncé jeudi à Brazzaville que la force publique votera désormais par anticipation, garantissant que cela se passera en toute transparence.

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) et les autorités administratives devront se mettre à la tâche pour établir les listes électorales spéciales.

‘’ Les listes électorales spéciales des militaires, gendarmes et policiers seront établies par les autorités de chaque communauté urbaine, communauté rurale, district, arrondissement et commune sans arrondissement, ou de chaque mission diplomatique à l’étranger ‘’, a révélé Raymond Zéphirin Mboulou, au cours de la séance plénière au Sénat qui a examiné et adopté le rapport n° 060 de la Commission Affaires juridiques et administratives relatif au projet de loi modifiant et complétant la certaines dispositions de la loi électorale.

M. Raymond Zéphirin Mboulou a expliqué que les militaires, gendarmes et policiers seront inscrits sur les listes électorales spéciales en considération de leur domicile, résidence ou caserne à laquelle ils appartiennent.

‘’  Le vote ne se fera pas dans les casernes ‘’, a-t-il déclaré, précisant que l’exécutif, l’administration ou la CENI qui regroupe en son sein les partis de l’opposition, du centre et de la majorité présidentielle et l’administration qui incarne la partie civile, déterminera les lieux où seront installés les bureaux de vote dans les écoles.

M. Raymond Zéphirin Mboulou a insisté qu’il n’y aura pas de militaire comme président de bureau, et que chaque candidat aura ses délégués dans le bureau de vote comme d’habitude. « Rien ne changera. C’est le même système », a-t-il confirmé.

Evoquant les raisons qui justifient le vote par anticipation comme une pratique courante à travers le monde, Raymond Zéphirin Mboulou a rappelé que le gouvernement ne voulait plus vivre les incidents enregistrées en 2017 à Pointe-Noire, Brazzaville, Kélé, Liranga, un peu partout dans le pays. ‘’ Nous pensons que la Force publique doit être impliquée dans la sécurisation de notre pays. C’est l’objet de ce projet de loi ‘’, a-t-il appuyé.

Le sénateur Théophile Adoua, qui a apprécié l’initiative, a renchéri que la Force publique devrait exercer comme les autres citoyens, leur droit de vote,* et s’acquitter de ses obligations professionnelles en assurant la sécurité, le jour du scrutin.

-0- PANA MB/BEH/SOC 14août2020