Campagne d'activisme contre les violences basées sur le genre au Mali
Bamako, Mali (Mali) - Une campagne des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre a démarré, ce mardi, à l'occasion de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes, célébrée au Centre international de conférences de Bamako (CICB), sous la présidence de la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Diarra Djénéba Sanogo, rapporte l'Agence malienne de presse (AMAP).
Dans son intervention, Mme Diarra a rappelé que la communauté internationale a décidé, cette année, de mettre l’accent sur les violences numériques, à travers le thème : “Unité pour mettre fin à la violence numérique contre toutes les femmes et les filles”.
Elle a souligné qu’à l’échelle mondiale, une femme sur trois subit des violences physiques ou sexuelles au cours de sa vie. En 2025, 117 pays ont déclaré agir contre les violences numériques, mais les efforts demeurent dispersés face à un phénomène transnational.
Le Mali, pour sa part, a retenu le thème national :" L’utilisation responsable des réseaux sociaux, gage de protection, de promotion et de préservation des valeurs culturelles des femmes et des filles au Mali".
Selon Mme Diarra Djénéba Sanogo, l’objectif est de sensibiliser les autorités politiques, administratives, religieuses ainsi que les populations sur les violences numériques, afin d’assurer une meilleure prévention et des réponses adéquates à toutes les formes de violences dirigées contre les femmes et les filles.
De son côté, le représentant de l’UNICEF, Pierre Ngom, a rappelé que “la violence numérique constitue une forme de violence en pleine expansion, amplifiée par les nouvelles technologies et difficile à encadrer juridiquement. Selon lui,” ces violences en ligne réduisent au silence les femmes, les isolent et fragilisent leur participation à la vie publique mais, aussi, leur accès aux opportunités sociales, éducatives, économiques et politiques."
Le représentant résident de l’UNICEF a, également, précisé que, “malgré les progrès, une femme sur trois dans le monde continue de subir des violences physiques ou sexuelles au cours de sa vie.” L’espace numérique, quant à lui, génère de nouvelles formes de menaces : abus d’images, deepfakes, désinformation sexiste, harcèlement coordonné, traque numérique, entre autres.
Les données disponibles indiquent que la violence numérique touche entre 16 et 58% des femmes et des filles, selon les contextes, et qu’elle est souvent liée à des violences hors ligne, y compris des féminicides. Les femmes journalistes, responsables politiques, défenseures des droits humains et jeunes femmes figurent parmi les cibles les plus exposées.
-0- PANA GT/JSG 26nov2025




