Arrivée ce lundi à Bamako du médiateur de la CEDEAO pour le Mali Goodluck Jonathan
Bamako, Mali (PANA) - Le médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour le Mali, l’ancien président du Nigeria, Goodluck Jonathan, à la tête d’une forte délégation est arrivé à Bamako, ce lundi en début d’après-midi, a appris la PANA de source officielle.
Cette visite de deux jours à Bamako, s’inscrit dans le cadre de la mission d’évaluation et de suivi des décisions de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO sur le Mali tenue à Niamey, au Niger, il y a quelques mois.
Selon le programme de la visite, la délégation va échanger avec les autorités de la Transition, ainsi que les acteurs de la classe politique et de la société civile, avant de rencontrer la presse.
Goodluck Jonathan sera reçu en audience par le Premier ministre malien, Moctar Ouane.
La mission de la CEDEAO devrait, également, aborder d’autres questions brûlantes de la vie de la nation avec les autorités de la Transition, notamment l’organisation des futures élections générales, les réformes institutionnelles et constitutionnelles.
Cette mission séjourne à Bamako, plus de trois mois après la prestation de serment du président et du vice-président de la Transition, ainsi que la mise en place des organes de la transition.
Elle intervient également dans un contexte socio-politique doublement marqué par la mise en place du Conseil national de Transition (CNT), vivement contestée par certains acteurs politiques. Mais surtout, par l’épineux dossier d’une "tentative de déstabilisation de la Transition" présumée, impliquant l’ancien Premier ministre, Dr Boubou Cissé et plusieurs autres hauts responsables du pays dont cinq ont été placés sous mandat de dépôt depuis fin décembre 2020.
Outre Goodluck Jonathan, la délégation de la CEDEAO comprend, également, la ministre ghanéenne des Affaires étrangères, Ayorkor Botchway, et le président de la commission de la CEDEAO, l'Ivoirien Jean-Claude Kassi Brou.
Rappelons que la CEDEAO avait pris des décisions fortes contre le Mali, suite au coup d'Etat contre le président Ibrahim Boubacar Kéita le 18 aoùt dernier.
Ces mesures qui concernaient, entre autres, la fermeture des frontières des Etats membres de l'organisation sous régionale avec le Mali, la suspension du pays dans toutes instances de la CEDEAO, ont ensuite été levées quant la junte militaire a mis en place un chef de l'Etat, militaire à la retraite, Bah Ndaw, un Premier ministre civil, Moctar Ouane.
La CEDEAO avait exigé des militaires que soient à la tête de l'Etat malien un président de la Transition civil ou militaire à la retraire, un Premier ministre civil.
-0- PANA GT/IS 11janv2021
