António Guterres s'adresse à une réunion au sommet de haut niveau de l'UA sur l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes

Addis-Abeba, Ethiopie (PANA) - S'adressant samedi à une réunion de haut niveau sur l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes lors du sommet de l'Union africaine (UA) à Addis-Abeba, le secrétaire général des Nations unies a déclaré que la réalité en Afrique, et dans le reste du monde, est que la pauvreté " a toujours un visage de femme ".

Pour 100 hommes âgés de 25 à 34 ans vivant dans l'extrême pauvreté en Afrique subsaharienne, on compte 127 femmes, a-t-il noté.

Les femmes sont souvent concentrées dans des emplois précaires et elles assument une part disproportionnée des soins non rémunérés et du travail domestique, alors que la violence à l'égard des femmes reste omniprésente.

En tant que patron des l'agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR), "j'ai vu de mes propres yeux comment les femmes et les filles sont les principales victimes des conflits, les principales victimes des déplacements et les principales victimes de l'instabilité dans n'importe quelle partie du monde", a-t-il déclaré.

"Alors que le monde s'engage à nouveau à réaliser des progrès irréversibles vers l'égalité des sexes, j'encourage les États africains, en partenariat avec la société civile et d'autres parties prenantes, à contribuer aux coalitions d'action Pékin+25... Les Nations unies sont aux côtés de l'Union africaine pour œuvrer à surmonter les problèmes de paix et de sécurité, de développement et de droits de l'homme qui continuent à limiter les femmes et les filles africaines".

Il a appelé les États à renforcer l'inclusion sociale, économique et financière des femmes.

"Cela signifie offrir une véritable protection contre la violence - en temps de conflit et en temps de paix, dans la rue et au foyer. Et cela signifie qu'il faut s'assurer que les femmes et les filles sont encouragées à développer des compétences scientifiques et qu'elles ont accès à l'innovation et à la technologie", a-t-il ajouté.

En regardant vers l'ouest, vers les enclaves de milliardaires du nord de la Californie, il a déclaré qu'il était "assez étrange que la région où l'on observe le plus de chauvinisme masculin dans l'économie, soit exactement dans certains des endroits les plus high-tech, à savoir la Silicon Valley. C'est une bataille que nous devons gagner", sinon nous risquons d'inverser toutes les tendances en faveur de l'égalité des sexes de ces dernières décennies'', a-t-il ajouté.

"Faisons en sorte que les besoins et les perspectives des femmes et des filles d'Afrique soient pleinement intégrés dans nos efforts pour construire des sociétés pacifiques, justes et inclusives", a-t-il déclaré.

-0- PANA MA/ASA/09fév2020