Agence Panafricaine d'information

Amnesty International et l'UNICEF demandent la libération de 42 élèves et enseignants enlevés dans le Nord du Nigéria

Abuja, Nigéria (PANA) - L'organisation internationale de défense des droits de l'homme, Amnesty International, et le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) ont condamné l'enlèvement, mercredi, de 42 personnes par des bandits dans un pensionnat, estimant que ces attaques mettent à mal le droit à l'éducation.

La directrice d'Amnesty International au Nigéria, Mme Osai Ojigho, a demandé aux autorités nigérianes d'agir immédiatement pour empêcher ces attaques contre les écoles et de protéger la vie des enfants et leur droit à l'éducation.

Amnesty a exhorté le gouvernement fédéral à traduire en justice les responsables des enlèvements et d'autres violations des droits de l'homme, avant d'ajouter que les derniers développement ont montré clairement que les autorités ne font pas assez pour protéger la vie.

"Nous condamnons cette attaque horrible qui est la dernière d'une série menée contre les écoles dans le Nord du Nigeria. Les attaques contre les écoles et les enlèvements d'enfants sont des crimes de guerre. Les auteurs  d'enlèvement doivent être traduits en justice pour cela et pour les autres violations des droits humains".

Amnesty International a noté que cet enlèvement, environ trois mois seulement après un incident similaire dans une école à Kankara, dans l'Etat de Katsina, révèle que les autorités ne font pas assez pour protéger la vie.

"Les écoles doivent être des lieux de sécurité, et aucun enfant ne devrait avoir à choisir entre son éducation et sa vie. D'autres enfants ont eu à abandonner leurs études après avoir été déplacés par les violentes attaques contre leurs communautés, et beaucoup d'enseignants ont été obligés de fuir dans d'autres Etats".

L'UNICEF a qualifié l'enlèvement des élèves du pensionnat de Kagara de violation des droits de l'enfant, et a également demandé leur libération immédiate et sans condition.

Tout en appréciant les efforts faits par le gouvernement nigérian à porter secours à ces enfants, l'UNICEF s'est dit préoccupé par cette attaque violente et la sécurité des élèves, tout en soulignant qu'ils doivent se sentir protégés dans n'importe quel environnement.

Dans un communiqué rendu public mardi, le spécialiste de la communication à l'UNICEF, Sam Kaalu, a déclaré que "l'UNICEF a condamné dans les termes les plus forts possibles toute attaque contre une école et a appelé à la libération immédiate et sans condition de tous es enfants portés disparus et à leur retour sains et saufs dans leurs familles. 

Selon lui, les enfants doivent se sentir à tout moment en sécurité à la maison et à l'école, et les parents ne devraient pas s'inquiéter de la sécurité de leurs enfants quand ils les envoient à l'école le matin.

-0- PANA MON/MA/NFB/JSG/SOC 18fév2021