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23,5 milliards de dollars de PIB et 5,5 de taux de croissance en 2022 en Libye, selon un haut responsable de la BCL

Tripoli, Libye (PANA) - Au total, 113 milliards de dinars libyens (environ 23,5 milliards de dollars américains) représentent le volume du produit intérieur brut (PIB) en Libye au cours de l'année 2022, a annoncé, le directeur du contrôle bancaire et de la trésorerie à la Banque centrale de Libye (BCL), Naji al-Issa, assurant que le taux de croissance a atteint 5,4%, ce qui est un taux acceptable à la lumière de la crise économique mondiale actuelle.

Intervenant mercredi à Tripoli, lors du 5ème Conseil des ministres du gouvernement d'unité nationale, M. Al-Issa, a précisé cité par le journal "Al-Wasat", que le taux d'inflation n'a pas dépassé 4,6%, ce qui représente "un indicateur positif à la lumière des circonstances et de la difficulté d'écoulement de certaines matières premières comme le blé par rapport aux pays étrangers qui ont connu des taux atteignant 8 et 9%".

S'agissant de la valeur des biens et services produits dans l'économie, valorisée aux prix du marché, le responsable de la Banque centrale a indiqué qu'elle s'élevait à 289 milliards de dinars, estimé, selon la même source, qu'il s'agit d'un "taux très élevé qui reflète la vigueur de l'économie libyenne".

Le directeur des opérations bancaires et du contrôle de la trésorerie à la Banque centrale de Libye, Naji al-Issa, a affirmé, par ailleurs, que les revenus pétroliers sont passés du niveau de trois milliards de dinars en 2020 à 27 milliards de dinars en 2021 et à 36 milliards de dinars en 2022, rappelant que le pétrole constitue 68% du total PIB.

M. Al-Issa a expliqué aussi que cette augmentation des revenus a été réalisée grâce au soutien du gouvernement à la Compagnie nationale libyenne de pétrole avec des budgets exceptionnels, ainsi qu'à la stabilité sécuritaire dont la Libye a été témoin.

Le responsable bancaire libyen a passé en revue les revenus pétroliers de 2012 à 2022, précisant qu'ils ont atteint environ 53 milliards de dinars en 2012, avant de chuter à leur plus bas niveau en 2016 avec la déclaration de l'état de force majeure dans les champs pétroliers et les ports.

Il a expliqué que la Banque centrale a été confrontée à de nombreux défis au cours de cette période, notamment le maintien de la viabilité financière, le maintien des dépenses publiques à un niveau minimum et la fourniture de services, d'importations de produits de base et de devises étrangères.
-0- PANA BY/IS/SOC 17mai2023